Le père de Berthe Morisot, préfet à Limoges, y créa un musée des Beaux-Arts. Une des premières œuvres données fut un ravissant portrait de Nattier.

Fut un temps où l’école récompensait les bons élèves : croix et tableaux d’honneur, distributions des prix, livres laurés et armoriés aux armes de la ville et bons points enchantaient les enfants et faisaient la fierté des parents – ou leur cuisante honte.

De 1948 à 1951, Henri Matisse se lance dans une curieuse aventure : décorer une chapelle à Vence, attachée à un couvent de dominicaines.

Certains auteurs n’existent plus que par un fragment incertain. Pierre Vesperini, normalien helléniste et latiniste, les collectionne avec passion.

Laurent Dandrieu a vu quelques milliers de films, et continue d’en voir.

« Personne ne peut ignorer l’ampleur de son activité, sa technique virtuose, son coloris d’un raffinement réellement unique, l’ambition de ses compositions » nous dit Laurent Salomé, directeur du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. Et pourtant, Noël Coypel, père d’Antoine Coypel, a été absorbé par Versailles.

Le Conseil constitutionnel excipant du principe de fraternité pour justifier l’aide humanitaire aux migrants et donc absoudre Cédric Herrou…

Quand Boutang traduit Chesterton, en 1990, l’islam menace : Chesterton l’avait pressenti en 1914, sa longue fréquentation des élites progressistes l’ayant convaincu qu’elles ne délaissent aucune chimère et ne reculent devant aucune trahison. Boutang en était persuadé aussi. Que dire de leurs lecteurs, aujourd’hui ?

Bach n’a pas écrit d’opéra mais, en refermant ce petit livre à l’érudition si enthousiaste qu’elle ne sent pas l’université, on ne le regrette pas : n’a-t-il pas écrit cinq Passions, dont deux demeurent, qui accumulent tous les plaisirs musicaux, vocaux et dramatiques de l’opéra sans nous accabler d’arguments fabuleux aberrants, de costumes surchargés et de décors approximatifs ?

Puisque J. P. Winkler, journaliste lui demande, en 1957, de raconter sa vie, flairant que Wodehouse, né en 1881 dans le Surrey et mort en 1975 à New York (mais ça, il ne le savait pas), a des choses à raconter.

« Au mois de Dumuzi, un loup était couché dans le quartier de la rive ouest de l’Euphrate et on le tua. Au mois d’Ab, des médecins virent un blaireau à la porte d’Uras, devant la porte de l’administrateur du temple. Au mois de Tesrit, le 25e jour, une panthère vivante dériva sur le fleuve, derrière l’Égidri-kalama-sumu, on la tua et la hissa sur terre pour l’emporter. »

Antoine lit des livres. Antoine lit beaucoup. Antoine lit Trollope et Le Guillou, Jules Verne et Morozov.