Il lit à son gré, ce qui vient de paraître ou ce qu’il vient d’acheter, ce qu’il a pris dans sa bibliothèque et ce qu’on lui a prêté, à la billebaude, presque. Quand il a fini de lire, il écrit une critique. Il résume l’intrigue, explique tranquillement quelles pages peuvent être sautées dans 1984, salue la langue, souligne les convictions de l’auteur, comme Nikolaï Nikouline, qui rédigea ses mémoires de soldat russe entre 41 et 45. Il est curieux de tout : roman contemporain iranien, romans français, de Balzac à Greveillac en passant par Pourrat, Henri Bosco et Maurice Leblanc – car Antoine ne fait pas semblant de n’empoigner que des bouquins aux pensées élevées, c’est un vrai lecteur, et un bon critique : on doit pouvoir aimer Proust et Leblanc en même temps, Quo Vadis et Les Trois mousquetaires rangés à côté d’Antigone et des Grandes hérésies de Belloc. Antoine de Lacoste, qui parle dans nos pages de géopolitique, fait partager ainsi ses lectures et son blogue est un agréable guide pour se dire « Tiens ! c’est vrai, je ne l’avais jamais lu » ou « Mais ça a l’air très intéressant… ! » Et surtout, on sent Antoine de Lacoste constamment aux aguets pour trouver et extraire les pépites d’humanité que tout bon livre recèle. C’est un passeur. Suivez ses traces.

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