Puisqu’on parle de nationalisme ukrainien, c’est donc que la nation ukrainienne existe. Mais comment affirmer que ce pays, à l’histoire chaotique, est une nation ? Quels éléments permettent-ils de juger de son existence réelle ?

Ce qui est fascinant, dans la guerre russo-ukrainienne, c’est la manière dont l’Occident prétend se réveiller en plein cauchemar guerrier.

Avis de tempête : quelle effervescence dans le petit monde médiatique, et que de déclarations prétentieuses du type « je vous l’avais bien dit » sur les plateaux télévisés ! Que se passe-t-il dans la tête de Vladimir Poutine ? Est-il devenu fou ? Etc, etc. Comme d’habitude en temps de crise, beaucoup d’experts bardés de titres ronflants… et de vains bavardages.

On voudrait évoquer nos tribulations judiciaires, toujours les mêmes, à dominante de terrorisme islamique.

Il n’était question que de mondialisation heureuse chez les dirigeants occidentaux. Changement de programme.

Comme Emmanuel Macron était persuadé entretenir une relation spéciale avec Poutine, il a cru, ou voulu faire croire, qu’il arriverait à retenir la Russie. La France est donc le seul pays occidental à ne pas avoir encouragé ses ressortissants à quitter l’Ukraine.

Poutine doit faire face à une Ukraine où l’influence russe diminue. Mais les équilibres locaux se sont modifiés depuis 2014. Au bout du compte, les Occidentaux ont-ils la possibilité d’empêcher l’annexion des républiques séparatistes ?

La question ukrainienne, ravivée par l’arrivée de Joe Biden au pouvoir, cristallise toutes les tensions internationales. Depuis 2014 et l’annexion de la Crimée par les Russes, comment les États-Unis ont-ils traité l’Ukraine, quelles réponses militaires sont envisagées ?