Civilisation
Flâneurs et plongeurs
Beaucoup d’écrivains restent sur le rivage, prenant plaisir à regarder plutôt les aventureux faire naufrage, que les bons nageurs qui « se pâment dans l’onde ».
Civilisation
Beaucoup d’écrivains restent sur le rivage, prenant plaisir à regarder plutôt les aventureux faire naufrage, que les bons nageurs qui « se pâment dans l’onde ».
Civilisation
Frère François, l’authentique, le saint, parlait aux plus humbles créatures de Dieu avec grand respect. Francis Grembert écrit dans le même esprit un Éloge de l’alouette (éd. Arléa) plein de gentillesse, au sens où cette qualité fait le gentilhomme.
Civilisation
C’est le seul sujet des romanciers, même quand ils écrivent au présent, parce que le passé vécu est nécessairement le fonds de tout récit, puisqu’on ne peut rien raconter que ce qui s’est passé, et qu’il n’y a d’intéressant à mettre en fiction que ce qui a marqué notre passé, le rendant parfois si péniblement inoubliable qu’il faut qu’on en fasse une histoire.
Civilisation
Frère François Cassingena-Trévedy nous en apporte dans ses Propos d’altitude (éd. Albin Michel). Il ne s’agit pas d’un paradoxe, puisque l’altitude n’est pas ici exaltation mais humilité ardente ; il s’agit « de monter depuis le tout-bas des choses. De monter au plus haut, dans le tout-bas des choses. »
Civilisation
« Le drame de notre temps, disait Cocteau au début du siècle précédent, c’est que la bêtise se soit mise à penser. » Depuis, la bêtise qui pense a obtenu tous les diplômes, elle s’est travestie en savants, professeurs, maîtres en tous savoirs, elle gouverne le monde et opprime l’intelligence, partout où elle la trouve, et elle s’échine particulièrement à l’empêcher de se développer chez les enfants.
Civilisation
L’occasion se présente de prendre notre essor « vers les champs lumineux et sereins » avec Pierre Manent et son Pascal et la proposition chrétienne (Grasset). Non que cet essai soit sans défauts, mais sa hauteur de vue, la richesse de ses analyses, la passion pour le service des âmes dont il est animé, le recommandent à notre attention.
Civilisation
Il y a quelque chose de magique dans la tendresse que manifestent certains auteurs envers leurs écrivains favoris. Cela peut aller du tombeau à la célébration, du pastiche à la recréation bourrée de réminiscences, mais il s’agit toujours de se glisser dans la langue d’un maître, de s’en revêtir comme les enfants se déguisent.
Civilisation
Franck Bouysse ne part pas à la recherche du temps perdu, puisqu’il pense que le temps n’est jamais perdu, qu’il reste là, comme une brume sur une combe, qu’il continue sa vie, peuplée de fantômes, d’événements qui se sont desséchés, quasi momifiés, mais continuent néanmoins de vivre et d’agir.
France
On est certes en retard pour fêter la rentrée des classes, au moins si on se réfère au calendrier actuel ; mais fêtons-la en vieux croûton, à l’ancienne, en compagnie d’un chahuteur, Didier Desrimais, qui nous propose un pamphlet fortement épicé : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éd. Ovadia). Avec son collègue et ami Jean-René Ksaafer (à prononcer à haute voix), il nous donne l’occasion de retourner sur les bancs de l’école afin de pratiquer différents exercices de ce qu’on appelait hier encore le cours de français.
Monde
La guerre en Ukraine révèle un Poutine très différent de l’image que les occidentaux avaient forgée. À examiner le cours des événements, les motifs invoqués, les résultats espérés, ce que l’on peut appréhender de la réalité, le chef russe apparaît comme le principal danger qui menace la Russie. Mais un comploteur professionnel acceptera-t-il d’être le jouet de ses propres complots ?
Civilisation
Les fous seraient plutôt américains, la drôlerie, wallonne, le bonheur, antique.
France
Vous ne connaissez pas Saki ? Quelle chance ! vous allez pouvoir découvrir un auteur des plus talentueux et des plus drôles, grâce à Gérard Joulié qui l’a traduit, et publie ses nouvelles intégrales sous le titre Le Parlement infernal (éd. Noir sur blanc).