René Rémond, historien des droites, catholique de gauche, a “invisibilisé” l’engagement à droite des catholiques français. Son erreur d’appréciation est presque un acte manqué de militant persuadé que les catholiques ne pouvaient que se ranger derrière les forces de progrès, forcément de gauche.

Beaucoup d’écrivains restent sur le rivage, prenant plaisir à regarder plutôt les aventureux faire naufrage, que les bons nageurs qui « se pâment dans l’onde ».

Henri Bergson nous a enseigné que l’homme s’abreuvait à deux sources de la morale : la première est issue des habitus d’une socialité instinctive que le jeu de l’évolution a instaurés progressivement, par sédimentation ; la seconde ressortit à l’« élan vital », puisé au plus profond de l’individu, dans les replis mystérieux de son énergie émotionnelle.

Musulman marocain élevé en France, Driss Ghali se lance dans une diatribe qui revêt tous les atours d’une oraison funèbre dédiée à notre mère la France qui, d’accueillante et prestigieuse, se meurt à petit feu de nos lâchetés successives.

Ce pourrait être une thèse de doctorat. Elle mériterait la mention plus qu’honorable.

« Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles. Elles sont devenues folles, parce qu’isolées l’une de l’autre et parce qu’elles vagabondent toutes seules » écrivait Chesterton dans Orthodoxie, en 1908.

Frère François, l’authentique, le saint, parlait aux plus humbles créatures de Dieu avec grand respect. Francis Grembert écrit dans le même esprit un Éloge de l’alouette (éd. Arléa) plein de gentillesse, au sens où cette qualité fait le gentilhomme.

Conduire la guerre, c’est d’abord savoir pourquoi on la fait. C’est aussi savoir ce que l’on en attend, qui est rarement l’annihilation de l’ennemi mais plutôt une nouvelle liberté d’action. Définir un cadre conceptuel d’emploi de la force, savoir l’adapter au terrain, les auteurs de ce livre passent en revue les grandes catégories de la pensée militaire.

On croyait tout connaître des origines de la France et de son apparition dans le cadre de ce moule gallo-romain qui structura le monde mérovingien, puis carolingien.

Coup de tonnerre dans le monde du neuvième art. Un des plus beaux albums de la fin des années 1980 retrouve le chemin des librairies, dans une version totalement refondue – un peu à la manière qu’avait eue Hergé de redessiner ses albums anciens.

Ce livre se veut un essai. L’essai mérite de devenir un traité : une démonstration par les faits et par la simple logique des idées que la République, loin d’être la gloire de la France comme le prétend la thèse officielle, est la cause proportionnée de tous ses déboires, de sa déroute spirituelle, de sa décadence politique, même de son appauvrissement économique, relatif bien sûr par rapport aux autres, comme de sa crise sociale permanente.

Le livre de Toshikazu Kawaguchi, comme tous les romans japonais, a ce charme particulier empreint de poésie et de mystère. Un conte insolite qui se décline en quatre chapitres, quatre destins et quatre raisons de traverser le temps.