Tribunes

Quatre professeurs
Passé le quinze août, s’amorce le déclin de l’été, et l’on commence à penser à la rentrée des classes ; cela ne laisse pas de teinter les plaisirs des vacances d’une vague mélancolie.
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Passé le quinze août, s’amorce le déclin de l’été, et l’on commence à penser à la rentrée des classes ; cela ne laisse pas de teinter les plaisirs des vacances d’une vague mélancolie.
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Il faisait chaud dans ce bar-tabac. Des gueulards de comptoir se plaignaient férocement des quartiers au moment où entrait un quadragénaire à la vêture décontractée du meilleur faiseur, qui tendit la main pour demander le silence et déclara en souriant avec compassion :
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La banqueroute, « la hideuse banqueroute » pour parler comme Mirabeau jadis, « est là. Et vous délibérez ! » s’exclamait le tribun dans sa péroraison, s’adressant le 26 septembre 1789 aux députés de l’Assemblée dite constituante qu’il cherchait à convaincre d’éviter la banqueroute en saisissant – tout simplement ! – le quart des fortunes des citoyens les plus aisés. Facilité du moment ! Sempiternelle facilité !
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La proposition de loi sur l’aide à mourir est déjà perverse en soi, bien sûr, puisqu’elle propose de délivrer un permis de tuer son prochain, sous certaines conditions, il est vrai. Il est nécessaire pour poser sa candidature au grand passage d’être majeur, Français, « d’être atteint d’une affection grave et incurable, de présenter une souffrance physique ou psychologique constante […] réfractaire aux traitements […] d’être apte à manifester sa volonté de façon libre et éclairée ».
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Il y en a, je te dis, qui en tiennent une couche. Ils s’obstinent à dire qu’il faut fuir l’excès, chercher, au contraire, la mesure. Ils s’appuient sur le vieux Molière et sur les Grecs, encore plus vieux, qui n’aimaient pas l’hybris.
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Il est des questions en philosophie qui sont de véritables problèmes, que la loi humaine ne peut prétendre régler une fois pour toute, parce qu’à défaut d’être appréhendées par le domaine de la raison, échappent-elles à toute emprise/entreprise normative. Prisonnière de son matérialisme sensualiste, la postmodernité a répudié, non pas seulement Dieu, mais le cosmos – dont les Grecs pressentaient d’instinct sa nature sui generis.
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Voici l’été. Les vacances vont détendre provisoirement – et encore ! – les tensions politiques. Notre pays est une boule de feu en attente d’explosions. Les services spécialisés le savent et remontent les informations.
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L’autre nuit, j’ai rêvé. Un éléphant blanc (ou peut-être était-il gris ou rose ?), un éléphant, donc, piétinait le plancher de ma chambre : je vois encore ses grosses pattes armées de gros ongles se lever et s’abaisser en cadence et sans bruit, en produisant à chaque poser un vilain nuage de poussière.
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La démocratie gagne, gagne partout. C’est extraordinaire.
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Leur dieu, c’est la mort. Voilà des décennies qu’ils la divinisent. Aujourd’hui, en 2025, c’est fait. Elle trône sur l’autel majeur du temple républicain. Elle y reçoit l’hommage des dévotions de toutes les autorités politiques, de toutes les institutions publiques.
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Le 12 mai dernier, à l’Assemblée Nationale a débuté en séance publique l’examen de la proposition de loi sur la fin de vie. Cette proposition est orientée à la fois sur le processus « classique » d’euthanasie et sur la voie du suicide assisté. Dans un cas comme dans l’autre, la participation du personnel soignant, médecin ou infirmier, est évidemment requise ; il faut bien garantir le professionnalisme de cette opération capitale.
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C’est le membre odieusement stupide d’une commission spéciale dédiée qui parle :