Tribunes
Que faire ?
Adieu, mon pays qu’on appelle encore la France. Adieu.
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Adieu, mon pays qu’on appelle encore la France. Adieu.
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Longtemps, je me suis demandé pourquoi certaines personnes, hautement diplômées, pouvaient sortir des absurdités, des énormités qui font rire jusqu’à mon chien Nestor, alors qu’il est connu que les chiens ont peu le sens de l’humour et rient difficilement.
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Avec Montaigne, tentons de philosopher pour vivre.
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Y a-t-il vraiment à s’étonner du résultat des élections législatives ? Il était parfaitement prévisible. Il n’y a que les malheureux Français qui aiment sincèrement la France, à s’imaginer encore que la République va écouter leur voix et tenir compte de leur vote. Quelle naïveté ! Si habilement instrumentalisée par le régime et avec une telle constance : c’est que ça marche à tout coup.
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Les Français ont bien de la chance : ils n’ont pas de mémoire. Doivent-ils ce bonheur à l’Éducation nationale pour qui la mémoire est l’apanage des imbéciles ?
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L’homme qui dirige la France, ou qui croit la diriger, avec un sentiment de puissance exagéré qui ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui, et encore moins après les élections européennes qui le sanctionnent si gravement et, pour ainsi dire, presque totalement, comme un plébiscite de rejet, peut encore, et malheureusement, pendant les trois ans qui lui restent de présidence, causer d’autant plus de dégâts qu’il se sent pressé, voire acculé par le temps, et qu’il cherche le débouché d’un nouveau statut qui lui permette, après les échéances électorales et la fin de son mandat en 2027, de conserver un rôle prépondérant dans des structures politiques et économiques du plus haut niveau.
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« Parler de l’Europe, c’est parler de la France ». Telle fut la formule d’exorde de Macron le jeudi 25 avril dernier, avant d’entamer un long discours de près de deux heures dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, où il avait convié le gratin de la Macronie et de la politique, les institutionnels de haute volée et les ambassadeurs et attachés culturels.
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Dites-moi, cher ami, vous en faites une drôle de tête, ce matin, que se passe-t-il donc ?
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Ça se sait et ça se dit de plus en plus ; et pas seulement dans les cercles habituels des milieux catalogués si facilement par l’information officielle comme de droite et d’extrême droite. Les gens ne sont plus dupes de Macron, de son personnage en toute occasion surjoué, de sa faconde incontinente et par moment délirante, de ses jugements autant péremptoires que contradictoires, de ses manœuvres et contre-manœuvres continuelles, de ses solutions-miracles aussi répétitives qu’évanescentes.
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Le président parle. Il nous a abreuvés de ses flots de paroles pendant deux heures et demie au début de cette année 2024. Il était content de lui selon son habitude. Très content. Il nous a expliqué qu’en sept années consécutives de magistrature suprême, il n’avait pris que de bonnes décisions.
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Il était une fois… En ce temps-là, celui qui exerçait la fonction de chef de l’État en France, était un homme calme et mesuré, plein en toute circonstance d’une dignité souveraine. Grave quand il assumait ce qu’il considérait comme son devoir d’état, enjoué et amène dans la vie courante, sans jamais rien d’excité ni de précipité.
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Ce fut l’idée phare de Samuel Huntington, le penseur politique américain ; elle revient en force dans les discussions ; selon cette théorie, les grands conflits planétaires tirent leur origine du heurt des civilisations, mot pris au sens de combinaisons étroites de culture et de religion ; et ces ébranlements, qui évoquent la tectonique des plaques, sont à la mesure de la grandeur et de l’antiquité de ces civilisations, ainsi que de leurs dynamismes respectifs.