Entretien avec Hilaire de Crémiers directeur de Politique magazine et de La nouvelle Revue Universelle. Propos recueillis Par Philippe Ménard

Politiquement, ce fut un vrai jeu de massacre : tout au long des « évènements » de Mai 1968, les gagnants ont tous fini dans les cordes. Lancé par des groupuscules d’étudiants trotskystes, doctrinaires austères durement embrigadés, le mouvement s’amplifia à la...

Emmanuel Macron poursuit sa quête et n’arrête pas son chant. L’univers en est témoin.

ECONOMIE. Tout semble fait pour la provoquer. L’économie, les finances et les impôts tiennent lieu de politique.

Décentralisation. La question de Mayotte, en crise larvée depuis des années et en grève générale depuis plusieurs semaines, pose, à travers la question du droit du sol, celle de la pertinence de l’égalitarisme républicain : n’est-il pas temps de rompre avec la fiction d’un territoire homogène alors qu’il est constitué d’histoires et de géographies différentes ?

Institutions. Quand la crise de la représentation sert les desseins européo-mondialistes d’Emmanuel Macron.

Partis. Le Front national a porté incontestablement un espoir patriotique pendant de longues années, en dépit des innombrables difficultés, cassures, revirements qu’il a connus. Mais est-il possible de vouloir s’emparer du « système », tout en prétendant être « anti-système » ? Toute la question est là. Le dernier congrès est le ralliement annoncé des « lepénistes » au système.

Politique. Macron veut réformer. Il a ses raisons. C’est la perspective qui est faussée et qui fausse tout.

J’ai très mal dormi la nuit dernière. La sortie d’un hiver fatiguant, long et difficile, peut être ! De nombreuses images, réflexions me remplissaient la tête :

Après les sinistres événements de Trèbes il semble que la France fasse enfin son «  passage » vers la sortie de l’enfermement dans le déni de réalité. Il est encore trop tôt pour en juger pleinement, mais la lucidité semble avoir gagné certains politiques, parmi eux, Macron et Mélenchon dont nous devons reconnaître qu’ils nous ont surpris. Reste que la lucidité n’est pas encore la chose la mieux partagée. En témoigne les propos de la classe jacassante ; une longue traversée du désert est encore prévisible dans la désignation de l’ennemi, dans le choix ambigu de la défense de la république ou de la France et le moment historique, le kairos provoqué par cette mort exemplaire.

Avec ceux qui soulagent et guérissent

Sahel. Il est si difficile pour les idéologues et les politiciens de voir les choses comme elles sont. Rien ne vaut la réalité militaire. Deux soldats français viennent encore de tomber au Mali.