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De Big Data à Big Brother

Comme les robots vont remplacer les hommes, il n’y aura plus de travail. Comme il n’y aura plus de travail, il faudra installer un revenu universel. Comme cela coûtera cher, il faut encourager tout ce qui limite la population. Féminisme radical, écologisme millénariste et surveillance des citoyens se conjuguent pour préserver le Marché mondial. En vain ?

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De Big Data à Big Brother

En 1991, année de la chute de l’URSS, certains s’empressèrent de proclamer la fin de l’histoire (Fukuyama en tête). Celle-ci fut démentie en peu d’années : entre World Trade Center détruit et guerre en Irak, la liste est longue qui infirma l’idée que, désormais, il fallait substituer au gouvernement des hommes l’administration des choses ; et, pour administrer lesdites choses, le marché, soit la liberté. Hélas, au démenti géopolitique que la guerre et le terrorisme ont apporté au doux commerce et à la paix universelle est venu s’ajouter le paradoxe que les firmes privées se sont avisées d’exercer ce qui relevait traditionnellement du monopole de la violence publique, par exemple la censure (Facebook, YouTube), les États étant vassalisés par leur mainmise financière. En définitive la question économique n’est pas politiquement neutre.

Tandis que tous croyaient qu’une révolution numérique allait elle aussi se mettre au service d’une administration des choses plus rapide, plus globale (globalisation oblige), la Grosse Donnée (Big Data) étant supposée multiplier l’efficacité économique, augmenter les subsistances, améliorer la santé reproductive, augmenter la connaissance, voilà désormais que cette grosse donnée couplée à l’intelligence économique est en train de nous faire un néo-totalitarisme pour le XXIe siècle. On découvre, du moins pour les plus lucides, que le Big Data en question, utilisé par les firmes internationales, la Davocratie, les ONG, les écologistes et les politiques toujours prêts à faire notre bonheur (pour l’heure il serait numérique), est une formidable machine de guerre à risque totalitaire.

Quelle est en effet la nature de ce Big Data ? Un outil de captation des données, données d’une abondance telle que l’on peut s’y perdre ; mais les algorithmes permettent néanmoins des « repérages » publicitaires mais aussi idéologiques, « et des menaces qui sont aujourd’hui difficilement prévisibles » (Vladimir Poutine, sept. 2017).

Extension du domaine du contrôle ?

Écoutons Klaus Schwab, président-fondateur du forum économique mondial de Davos, dès janvier 2016 : « La quatrième révolution industrielle (de l’intelligence artificielle et du Big Data) va rendre l’homme transparent… Vous devrez vous dévoiler vis-à-vis du public… Cela peut avoir des aspects positifs. Vous organiserez votre vie de manière plus responsable ». Comprenez que vous ne boirez ni ne fumerez pour ne pas compromettre l’équilibre des budgets sociaux, et si, d’aventure, l’intelligence artificielle vous aura remplacé dans votre métier, on vous versera, en compensation, un revenu de base universel (en monnaie numérique, façon hélicoptère monétaire). Ce RBU vous sera chichement compté si vous n’avez pas un comportement de bon citoyen. On aura noté que la morale intervient dans ce schéma redoutable : comme à l’accoutumée, elle a bon dos ! De la même façon, le cash est combattu au nom de la lutte contre le blanchiment. Et les banques aujourd’hui d’imposer des limites aux retraits, aux virements et soumettent leurs clients à des interrogatoires sur l’origine des fonds mais aussi sur leur utilisation.

Mais pourquoi donc perdre son emploi avec l’IA puisque les robots « remplaçeurs » seront conçus et construits par des hommes ? C’était l’analyse d’Alfred Sauvy et Jean Fourastié dans les années 60. Sans doute, mais selon le McKinsey Global Institute, le potentiel d’automatisation des économies est de 48% pour l’Allemagne et de 46% pour les États-Unis, soit pour ces seuls deux pays plus de 80 millions d’emplois disparus, envolés ! Pour les remplacer une main d’œuvre numérique moins onéreuse, au coût décroissant et qui, pour le compte, ne fera pas grève pour sa retraite car elle n’en aura nul besoin. Schwab toujours : « Le remplacement pur et simple des travailleurs par les machines pourrait accentuer l’écart entre le rendement du capital et celui du travail » (weforum.org, 2 oct. 2017). Si on se rassure en pensant que l’État saura toujours employer du monde, rien n’est moins sûr. La « classe pensante » rêve d’un e-gouvernement, un État low-cost, c’est Cédric Villani qui annonce dans son rapport parlementaire de 2018 : avec l’automatisation des services publics, exit le fonctionnaire, bonjour le robot, les territoires vont apprécier, on les verra, sans doute en jaune dwerechef. Il s’agit donc de ne pas s’encombrer d’une population vouée à l’improductivité.

Un monde surpeuplé ? Télescopage du Big Data, de l’IA et de la démographie

Le prince Harry nous a annoncé, après avoir pris un jet privé, qu’il ne voulait pas plus de deux enfants pour le bien de la planète. Il est vrai que chaque bébé qui naît aux USA est « coupable » de cinq fois plus d’émission de CO2 qu’un bébé chinois. L’ennui, dans cette affaire, c’est que c’est toujours le monde occidental qui doit se contraindre, c’est en tout cas un enjeu fondamental pour l’ONU. Mais pour obtenir cette réduction de la population, un joker : donner de l’autonomie aux femmes. Pourtant il y a des décennies que les femmes en Europe et aux États-Unis ont accès aux études, à toutes les formes possibles de contraception, et à des postes à responsabilités professionnelle et politique. Ainsi la montée plus récente du féminisme militant et agressif ne vient pas de nulle part. Il existe un continuum entre l’idéologie réchauffiste, la lutte contre le sexisme et la collecte des données personnelles. Le Wall Street Journal expliquait en juillet 2019 (wsj.com) qu’un nombre croissant d’entreprises sont intéressées « à collecter des masses de données personnelles sur leurs collaborateurs dans le but de mesurer leur équilibre de vie » (sic) juste après l’adoption par l’ONU de sa convention sur « la violence et le harcèlement fondés sur le genre ». Sir Richard Attenborough, parrain de Population Matters (lobby antinataliste britannique), grandement apprécié du World Economic Forum, a été chargé par l’ONU d’une « action pour le climat » et Al Gore, ancien vice-président étatsunien et prix Nobel de la paix, a reçu les louanges de Population Matters pour son activisme climatique. Et le British Medical Journal d’écrire sans rougir des élucubrations du style : « qu’il appartient à tout médecin de convaincre les adolescentes étourdies d’avorter au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. » CQFD !

La fin de la civilisation européenne ?

L’Unesco écrit dans un rapport de 2019 : « Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que les nouvelles technologies décident l’avenir et sont un levier de pouvoir ». Le Big Brother is Watchnig You commencé avec Orwell continue avec Huxley à coup de vidéosurveillance, d’algorithmes, d’ADN. Mais ce Brave New World est déroutant dans une société qui se veut démocratique et qui a du mal à penser qu’elle bascule dans un enfer totalitaire numérique. Là, point d’uniformes, point de barrières, mais un univers feutré de banquiers et de financiers, le petit père des peuples ou le « guide » remplacés par l’oncle Picsou !

Le pire n’étant pas toujours sûr, on voit la Russie et même la Chine, cette dernière pourtant très numérico-politique, enfreindre la règle non dite de la réduction des naissances en poussant des politiques familiales résolues, la Turquie aussi pour des raisons évidentes (Erdogan ayant déclaré aux cinq millions de Turcs installés en Europe : « Vous êtes l’avenir de l’Europe ») de telle sorte que l’Europe apparaît comme une zone de basse pression démographique et vouée à la sortie de l’histoire, dans la plus parfaite sérénité de ses dirigeant, Macron en tête. Il en est la figure emblématique, banquier, sans enfants, un président Big Data bien résolu à utiliser l’IA pour conforter les opportunités de rente des détenteurs du capital, éventuellement décorés de la légion d’honneur tel le président de BlackRock France. Pour conclure avec Vincent Held (Une civilisation en crise. L’Occident à l’épreuve de l’intelligence artificielle, 2020) : « Le continent qui a donné naissance à la civilisation la plus brillante de tous les temps sera-t-il alors capable d’une autodestruction culturelle et démographique sans équivalent historique ? »

 

Illustration : En renonçant courageusement à servir son peuple, son pays et sa famille, le Prince Harry envoie un message d’espoir écologique à tous ceux qui possèdent des revenus équivalents aux siens et veulent en jouir en paix.

 

 

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