L’épidémie est une épiphanie.
Tout ce que les pouvoirs actuels recelaient de violence larvée est exhibé et activé. L’Union européenne écrase les nations et assoit son empire, couvrant son impérialisme fédéraliste du blanc manteau de la défense de “l’État de droit” quand elle ne cesse, juridiquement, de bafouer tous les droits nationaux – avec la plus ou moins servile complicité des administrations des pays membres.
La phynance mondiale a jeté aux orties le masque de l’austérité et a mis à sa botte toutes les banques centrales, qui inondent de liquidités magiques des marchés drogués multipliant les bulles spéculatives, puisqu’il est désormais admis qu’il ne sert à rien d’investir dans le réel : Tesla vaut 700 milliards d’euros au 5 janvier 2020, et un bitcoin près de 26 000 euros.
L’État-providence français, lui, vit à crédit, déversant un flot d’argent dans des prestations sociales aussi désespérées que désordonnées, comme s’il était désormais admis que le revenu public universel était désormais la règle pour la majeure partie de la population, directement ou indirectement.
On est saisi de vertige par cette fuite en avant. L’occident se détruit matériellement, culturellement, politiquement. Il précipite sa chute, au profit d’on ne sait quelle parousie progressiste, proclamée à grand renfort de fortes maximes volontaristes cependant que le monde se remodèle, que les peuples sombrent et que la civilisation s’efface. Il nous reste le privilège et le devoir de la lucidité. Donc, tout va bien.