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EDF : le gouvernement poursuit le démantèlement du secteur énergétique français

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EDF : le gouvernement poursuit le démantèlement du secteur énergétique français

Dans un élan commun, les syndicats d’EDF ont lancé une opération de communication le 20 janvier dernier. En cause ? « Les mauvais choix industriels et économiques mis en œuvre de façon zélée par le gouvernement sous le regard de l’Europe », résume la FNME-CGT.

Le syndicat FO Mines et Energies a adressé directement une lettre à François Hollande, dans laquelle il critique la politique de dividendes très élevés exigée par l’Etat « au mépris de la santé de l’entreprise », son « non respect des engagements tarifaires », sa volonté de développer chez EDF « à la fois les [énergies] renouvelables tout en refondant la filière nucléaire ».

Risque de faillite ?

 A cet égard, le ministère des finances a obligé EDF à reprendre la filière nucléaire d’Areva, et les investissements nécessaires pourraient mettre en faillite le géant français de l’électricité.

EDF devra en effet reprendre le projet de construction de deux réacteurs nucléaires EPR en Angleterre (à Hinkley Point) et consolider intégralement les 24 milliards d’euros nécessaires dans ses comptes.

Ce montant dépasse la valorisation boursière du groupe, souligne le syndicat CFE-CGC, qui veut savoir précisément « comment EDF financera ce projet et si ce financement passera par des cessions d’actifs, et si oui, lesquels ».

Après Alstom et GDF-Suez

 Le gouvernement cherche-t-il démanteler les mastodontes nationaux de l’énergie comme le souhaite la Commission européenne depuis vingt ans ?

Après avoir donné son accord pour la vente du Français Alstom au géant américain General Electric, lequel vient d’annoncer la suppression prochaine de 750 emplois en France, le ministère des finances était discrètement passé sous la minorité de blocage qui lui donnait droit de véto sur l’opérateur national de gaz GDF-Suez (voir les précisions ici : https://www.politiquemagazine.fr/apres-alstom-gdf-suez/ ).

La politique étrange demandée à Electricité de France, que certains n’hésitent pas à qualifier, en coulisses, de déstabilisation volontaire, pourrait signer la fin de l’indépendance énergétique du pays.

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