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Bibine et couvre-chef

Il peut paraître hors de saison de rappeler les recommandations que font les médecins pour les temps de canicule, mais avec le réchauffement climatique, on peut craindre un hiver torride.

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Bibine et couvre-chef

Ils disent donc, ces médecins, qu’il faut boire un litre d’eau et demi minimum. Je le fais. En effet, j’ingurgite en moyenne par jour deux bons litres de vin. Dans deux litres de vin, il y a bien un litre et demi d’eau. Il faut ensuite, prescrivent-ils, se couvrir le chef ; en effet, les insolations et les malaises vagaux occupent trop les pompiers, qui ont mieux à faire ailleurs.

Mais quel couvre-chef adopter ? Le béret fait franchouillard. Le sombrero fait Mexicain basané ; avec ça sur le tête, j’aurais l’air de Zorro sans son lasso, les méchants m’appelleraient sans doute Zéro, le Grand Zéro ; j’ai beau être peu susceptible, ça ne me plairait pas.

Le panama fait vieux jeu, snob et douillet ; j’aurais l’air de Legrandin, le ridicule personnage de Proust. Le melon, le haut-de-forme, la chapka, le chapeau tyrolien, le bonnet phrygien, n’en parlons pas ! La chéchia ou le keffieh, c’est pas pour tout de suite. Finalement, j’opte pour la casquette, vous savez la casquette que porte Canard Trompe, qui fut longtemps l’adversaire de Jojo Bedaine. Elle me donnera l’air d’un citoyen mondialisé, loin des crispations identitaires qui nous font tant de mal. Dans cette optique, je reviens en arrière, je me ravise, je dois impérativement renoncer au vin et boire à grands glouglous de cette boisson énergisante et sucrée qui transforme tant d’êtres en surpoids modéré en obèses délicieux et qu’on trouve partout dans le monde.

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