Tribunes

Le Bridoye nouveau
François Rabelais, curé de Meudon, alias Alcofribas Nasier, raconte que le juge Bridoye établissait ses sentences en jetant des dés. C’était un bon juge, un juge impartial.
Tribunes
François Rabelais, curé de Meudon, alias Alcofribas Nasier, raconte que le juge Bridoye établissait ses sentences en jetant des dés. C’était un bon juge, un juge impartial.
France
Nous avons abondamment célébré les vertus de Mme Sardine Ruisseau, mais il est trop tôt pour en apprécier les fruits.
Civilisation
Il y a un petit siècle, sauf quelques olibrius à qui on donnait parfois vilainement le nom qu’on donne généralement à la sœur de mon père ou de ma mère, les homosexuels étaient discrets.
Tribunes
On ne sait pas comment les remercier, car finalement on ne les connaît pas, mais ces gens qui nous dirigent sont bien gentils, ils manifestent une bienveillance et une sollicitude à notre endroit tout à fait magnifiques. Ils ont compris, grâce à leur sensibilité exquise, que nous nous ennuyons ; ils nous ont donc offert de nouvelles distractions.
Tribunes
Il y en a qui ne veulent rien entendre, qui continuent à dormir comme des loirs, alors qu’ils devraient être tenus éveillés par l’angoisse des cataclysmes à venir, qui nous frapperont terriblement et encore plus sûrement nos petits-enfants. Mais ils sont, disons-le gentiment : de mauvaise foi ou pour tout dire : imbéciles.
Tribunes
L’oncle Victor, qui est un vieux de la vieille, me raconte que quand il était en barboteuse, tout le monde chantait. Maintenant, c’est fini, plus personne ne chante.
Tribunes
Mon oncle Victor, l’époux de ma tante Euphrasie, me raconte que quand il était jeune, ce qui remonte loin, les musées avaient quelque chose de mélancolique. Ils étaient à peu près vides. Un rayon de soleil oblique traversait la poussière.
Civilisation
Il y a un aspect de la démographie dont je m’interdis de parler, je risquerais d’être accusé à juste titre de… et de…, ce qui me mènerait où je ne veux pas aller et à me faire passer pour ce que je ne suis surtout pas.
France
Nous adorons avoir peur. Nous lisons avec frénésie des thrillers, ou pour le dire en patois : des frissonneurs. Nous courons au cinéma voir des frissonneurs, ce qui nous permet de pousser de voluptueux hurlements de terreur et de nous jeter en tremblant sur l’épaule du voisin, qui fait autant de son côté et ainsi de suite.
France
Les Français des années 30 pratiquaient très bien le déni. Ils ne voulaient pas voir que le caporal Adolf était dangereux. Ils se refusaient à lire Mon Combat.
Non classé
C’est très méchant, un oligarque. Il suffit d’ailleurs d’écouter le mot pour s’en persuader.
Civilisation
Ceux qui vivaient dans les temps préhistoriques, je veux dire le XXe siècle, je veux dire quand j’étais pas né, étaient de pauvres mecs.