Tribunes
Que faire ?
Adieu, mon pays qu’on appelle encore la France. Adieu.
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Ces derniers jours, deux ouvrages ont successivement occupé la première place des ventes dès leur parution en librairie.
Deux ouvrages de conviction, très différents, mais l’un et l’autre marqués par une forte dose de « contre-courant » ; leurs auteurs ont ceci en commun qu’ils n’ont pas froid aux yeux, qu’ils acceptent les coups en échange de ceux qu’ils donnent généreusement, pour ce qu’ils pensent être la bonne cause ; il s’agit d’Alexandra Henrion Caude, avec ses Apprentis sorciers sous-titré « Tout ce que l’on vous cache sur l’ARN messager », et d’Éric Zemmour, qui défend avec panache son Je n’ai pas dit mon dernier mot.
Alexandra Henrion Caude est une scientifique de haut niveau, catholique convaincue, et indignée par les énormes mensonges orchestrés par la grosse et impudente pharmacie internationale avec la complicité de l’OMS et de nombre d’organismes internationaux, les non moins énormes profits récoltés, et la suspecte servilité des hautes autorités de santé imitée par les autorités politiques. Son livre en 158 pages est un réquisitoire rigoureux, mais aussi un cri d’indignation et d’honnêteté blessée : voyons page 14 :
Notre véhément auteur ne se contente pas de ces « non » vigoureux ; elle prouve et argumente, savoir, chiffres et convictions à l’appui. Son livre, loin d’être aride, est vif, enlevé et même souvent jubilatoire, comme un bel assaut d’escrime.
Avec Éric Zemmour, on retrouve avec plaisir cet esprit acéré, ces bonheurs de formule, ces échappées dans les hauteurs qui avaient plu dans ses précédents titres, en particulier, Destin français et La France n’a pas dit son dernier mot.
Comme dans Les Apprentis sorciers, il y a dans ce dernier ouvrage un plaidoyer pour la justice et la vérité – mais la comparaison y trouve sa limite : nous ne sommes plus dans l’entêtement des faits et des chiffres vérifiables, nous sommes dans leur interprétation, par un homme ardent, intrépide, au retour d’une rude bataille perdue ; constatons que d’un titre à l’autre, il est passé de « La France n’a pas dit… » à « Je n’ai pas dit… » ; quoiqu’il s’en défende, son ouvrage penche en cela vers le plaidoyer pro domo ; l’acidité des portraits passe insensiblement de la simple illustration au règlement de compte, avec talent et un peu d’amertume, celle-ci bien compréhensible au demeurant ; cela place son ouvrage quelque peu en dessous du précédent, me semble-t-il, car ne présentant pas de message vraiment nouveau.
Il reste que ces deux ouvrages publiés « dans un mouchoir de poche » représentent, chacun selon son style et son sujet, une réaction contre ce qui pèse si lourd à notre époque sur les épaules des simples citoyens que nous sommes : Henrion Caude tente de secouer le mammouth de l’énorme imposture, renouvelable sous d’autres formes, du traitement du Covid ; son combat dure depuis le début de l’épidémie et on le lui a fait payer très cher ; Zemmour, esprit aigu et patriote sincère, tente de conjurer la descente de notre peuple aux enfers de l’amnésie et de la soumission. C’est pourquoi il paraît bon de saluer ces deux ouvrages et leurs auteurs ; ils représentent, avec quelques autres, un stimulant antidote au fatal conformisme sous lequel on nous somme de nous aplatir.
Illustration : Vérité sortant du puits armée de son martinet pour châtier l’humanité, Jean-Léon Gérôme, 1896.