France

Quand la justice devra rendre compte
Ainsi des juges ont rattrapé Nicolas Sarkozy et ont satisfait leur vengeance. François Mitterrand avait coutume de dire « Méfiez-vous des juges, ils ont tué l’Ancien Régime, ils tueront la République. »
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En réalité, une telle interprétation empêche la confidence confiante de faits de cette nature (nota bene : l’infraction ne concerne d’ailleurs pas les seuls faits sexuels mais aussi les privations, mauvais traitements… ce qui est d’autant plus préoccupant que les concepts peuvent être changeants, à trente ans d’écart. Par exemple, si un ami, un mari, un fidèle vous révèle que, mineur, il a reçu des coups de martinet – demain une fessée – de son père ou des coups de règles de son instituteur, vous devez aller à la police) et institutionnalise une défiance de tous à l’égard de tous. Celui qui voudrait se confier simplement « pour en parler », sans enclencher de procédure, ne le pourra plus, et celui qui, par état, est conduit à recevoir ce type de confidence ne voudra plus (et/ou ne se mettra plus en situation de) les recevoir pour ne pas avoir à trahir la confiance de celui/ceux qui se confi(ent) à lui. On le voit, en fait de « libération » de la parole, pareille interprétation pourrait bien aboutir à l’empêcher.
Une société a besoin d’espaces de confiance, de confidence libre, sans conséquence automatique, de secrets non-trahis. La transparence, au contraire, est totalitaire et antisociale.