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Un Lorrain à l’assaut

Elu plus jeune conseiller municipal de France en Lorraine, candidat à la mairie de Saint Nicolas de Port face au maire Luc Binsinger, Théo Thibaut, 19 ans, a une vision ancrée et fédératrice de la politique.

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Un Lorrain à l’assaut

Entretien réalisé par Frederic de Natal

Politique Magazine. Étudiant en Administration de l’économie et du social (AES), vous avez réussi à 19 ans l’exploit de monter une liste composée de divers citoyens et de faire campagne sans un euro en poche. Pourquoi avoir décidé de vous présenter contre l’actuel maire de Saint-Nicolas-de-Port ?

Théo Thibaut. L’opposition à Saint-Nicolas était effacée. Nous risquions de souffrir, dans une ville de 7 500 habitants, d’une élection à choix unique car il n’y a rien de plus toxique que cela. D’autre part, beaucoup de citoyens avaient exprimé leur mécontentement pendant parfois plusieurs années sans que les choses s’arrangent. Saint-Nicolas-de-Port, c’est beaucoup de clientélisme, et uniquement des grands travaux. La ville, qui fut durant des années la rivale de Nancy, s’est retrouvée petit à petit mise à l’écart, parfois jugée sans âme. Mon grand enjeu fut et reste encore d’améliorer le dialogue perdu entre la Mairie et ses habitants, et de faire en sorte que les citoyens se sentent tous chez eux. Il y a un manque de fraternité évident et une fracture touristique monstrueuse.

Vous étiez autrefois engagé sous les couleurs du Rassemblement national. Vous avez même reçu une investiture de la part du parti de Marine Le Pen. Pourquoi avoir finalement décidé faire cavalier seul sous les couleurs de votre liste, Rassemblement Portois-Cap 2020, classée divers droite ?

J’ai eu mon investiture parmi les premiers, début septembre, bien avant 2020 donc. Cette décision de ne pas faire campagne en tant que RN n’est due qu’à moi-même. Même si les scores du RN sont supérieurs à ceux du maire LR à Saint-Nicolas-de-Port ou de LREM, j’ai sacrifié cette étiquette et cette investiture dans un souci de transparence. J’ai voulu donner une alternative positive, sans clan, sans étiquette, juste un Renouveau Portois. Une initiative citoyenne, basé sur la solidarité, le vivre-ensemble, l’ordre et la fraternité.

Que proposez-vous concrètement aux habitants de Saint-Nicolas-de-Port ?

Ce n’est pas un programme mais un projet, que nous continuerons d’ailleurs à porter dans les prochaines années. Nous aimerions implanter le fameux référendum local permettant de consulter les citoyens à chaque grande question. Saint-Nicolas-de-Port n’est pas composé que de 29 personnes, ce sont les citoyens que les conseillers municipaux représentent, pas eux-mêmes. Ensuite nous aimerions développer une plateforme interactive permettant de prévenir les incidents. Une bonne centaine de mairies utilise un outil similaire, pourquoi pas nous ? Sans doute parce que « il y a pire », on nous l’a souvent répété… J’estime que l’on a le droit à la sureté, à la démocratie et la stabilité. Niveau « environnement », trois fleurs, c’est sympa, mais nos rues ne sont pas propres pour autant. Le centre est délaissé, plus personne ne se sent responsable de nos jours. Chaque quartier devrait avoir les moyens de faire le nécessaire pour rendre ses rues plus saines. Lorsque l’on y arrivera, on pourra alors adopter le label «  éco-propre », véritable signe de propreté, et de qualité de vie.

Pourquoi Saint-Nicolas-de-Port est-elle surnommée par certains « la petite Marseille » ?

Disons que notre ville est marquée par de nombreux événements. Entre un trafic de drogue assez présent malgré ce qu’essaient de cacher les statistiques, une Mairie malheureusement réputée pour n’écouter que ce qu’elle veut entendre, un conseil municipal si surveillé que le camp de la majorité n’a même pas droit à exprimer son propre avis politique en dehors de Saint-Nicolas, sous peine de perdre parfois des avantages, comme une délégation, c’est un désastre civil. Mais bon, notre « Belle » a également de bons coté, seulement il faudrait les développer.

Durant la campagne, vous avez été l’objet de diverses attaques calomnieuses de la part du maire actuel. Pouvez-vous nous expliquer quelles ont été les accusations portées à votre encontre et quelles réponses vous souhaitez apporter au maire ?

Cette campagne, du haut de mes 19 ans, a été plutôt rocambolesque. Une vraie cour de récréation ! Entre le harcèlement psychologique qu’ont subi certains de mes colistiers de la part de certains et autres, on se demandait parfois si certains ne rêvaient pas de nous la nuit. Le maire me dénonçait notamment comme “faux gaulliste” à cause de mon investiture RN, alors que lui-même, qui se revendique gaulliste, a collectionné les partis, jusqu’à l’UDF, qui assumait d’être de droite non gaulliste. Lors de sa réunion publique, il a fait intervenir un colistier qui a prétendu que je l’avais forcé à signer, la preuve du contraire ayant été apportée. Le maire est allé jusqu’à mettre faire un tract avec une capture d’écran de mon profil Facebook, montrant que je n’avais jamais changé ma ville d’habitation, Nancy, là où habitait ma mère à l’époque. Il a plus parler de la liste adverse que de ses projets pour sa ville ! La seule réponse que je souhaite lui apporter, c’est que je pardonne tout ce qu’il s’est passé. Je ne suis pas rancunier. Maintenant qu’il est de nouveau maire, il dormira peut-être

Vous avez obtenu 11% des voix. Pensez-vous que l’abstention, liée principalement à la peur du coronavirus, vous a desservi et que vous auriez pu obtenir plus d’élus ?

Honnêtement, je pense que nous aurions pu faire plus. Mais il n’y a même pas eu 50% de participation. La seule chose que nous sommes en droit de dire, c’est que nous ferons le nécessaire pour nos citoyens en ces temps de crise.

Vous êtes désormais l’un des plus jeunes conseillers municipaux de France, quel est votre sentiment à ce propos ?

La jeunesse est évidemment un atout. Nous avons vécu notre scolarité de manière très différente des anciennes générations, nous sommes nées dans un monde qui semble très individualiste… Nous ne rêvons pas de passé, mais d’avenir : les portes du monde s’offrent à la jeunesse, et la jeunesse continuera d’offrir son cœur au monde.

Seul élu de votre liste et donc seul opposant au maire réélu avec un score africain, avez-vous vraiment et réellement les moyens de faire sortir de terre vos projets ?

Seul élu, mais avec une équipe qui sera présente dès qu’elle le pourra lors des conseils. J’ai des personnes derrière moi, des personnes qui me font confiance. À la table du conseil municipal, je continuerai à expliquer haut et fort nos motivations et nos volontés et je ferai tout, à mon échelle, pour que cette ville puisse reprendre des couleurs.

En parallèle de votre poste de conseiller municipal, vous occupez des fonctions au sein de la Cocarde étudiante. Quel est l’objectif de cette association ?

Et j’occupe aussi des fonctions dans la SESF, organisation humanitaire luttant pour le bien-être des orphelins au Togo. En ce qui concerne la Cocarde étudiante, nous sommes le seul rempart face à l’UNEF et aux autres groupuscules de gauche ou anarchistes qui prônent le blocage des cours et des universités. Nous sommes nés en 2015, avec la vocation de rassembler une droite forte, dans le respect le plus pur de l’esprit gaulliste. Nous sommes implantés dans de nombreuses universités en France, comme c’est le cas en Lorraine avec la section que je dirige depuis bientôt un an.

Implanté aujourd’hui localement, peut-on imaginer pour vous demain un destin plus national ?

Honnêtement, je n’en ai aucune idée. Pour le moment je cherche des solutions pour Saint-Nicolas-de-Port, une ville animée par la splendeur de l’héritage lorrain et français. Comme disait le Général de Gaulle, « La difficulté attire l’homme de caractère, car c’est en l’étreignant qu’il se réalise lui-même. » Je ne suis qu’un modeste citoyen de notre belle cité portoise : je rêve pour elle non pas que nous fassions “mieux” mais que nous fassions le nécessaire.

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