France
Depuis quand ?
Loin de constituer une dérive de l’époque internet, les rituels pédo-criminels semblent déjà bien installés au milieu du vingtième siècle, évoquant une pratique organisée.
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La Cour de cassation a cassé le 7 juin dernier un arrêt de cour d’appel relaxant partiellement Olivier Bailly qui avait invité des internautes à violer sa fille de 12 ans.
Olivier Bailly était coordinateur du pôle des affaires familiales du tribunal judiciaire de Dijon. Olivier Bailly, magistrat, est échangiste, comme sa femme, magistrate également. Olivier Bailly, révoqué en juillet 2021 par le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature, a déposé un recours devant le Conseil d’État pour faire annuler cette sanction disciplinaire. Olivier Bailly a été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis, et il effectuera la « partie ferme de l’emprisonnement sous la forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique », chez lui, où il vit toujours avec sa femme, et sa fille. Sa femme est toujours magistrate. On attend que l’affaire soit rejugée en appel.
En France, la lutte contre la pédo-criminalité rencontre ainsi de curieux obstacles judiciaires. Politique magazine s’est penché sur le dossier car il touche à nos institutions : la Justice est-elle vraiment rendue ? L’ombre du traitement si complaisant de la pédophilie, dès lors qu’elle touche les milieux aisés, les lieux de pouvoir, les gens fameux, se porte sur tous les jugements rendus : quelle philosophie anime les magistrats et ceux qui les nomment ? Servent-ils l’intérêt général ou considèrent-ils qu’une élite autoproclamée peut s’abstraire de la morale des gens ordinaires ?
Les Lumières le pensaient déjà, leurs émules n’ont de cesse que d’étendre à la société tout entière une émancipation totale, en commençant par eux-mêmes. Et ce sont ceux qui s’affranchissent qui, au Parlement et dans les Cours, décident de ce qui est juste et bon : pour qui a embrassé la corruption comme un bien d’essence supérieure, quelle plus haute instance pourrait l’inciter à limiter son désir de “libérer” toujours plus le genre humain ? Il faut réunir, dans une même perception et une même critique, le sordide des affaires judiciaires, le mystère de leurs règlements imparfaits, la constitution d’une caste qui sait se protéger, le scandale des lois immorales présentées comme des progrès humanistes et l’ivresse d’une souveraineté prétendument populaire imposant ses vues au mépris du sentiment commun.