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Régime pédo-criminel : pourquoi la rumeur dit vrai

C’est une rumeur qui monte depuis quelques années : en Occident, les réseaux progressistes au pouvoir seraient rongés par la pédo-criminalité et pratiqueraient même des rituels meurtriers. Les affaires révélées aux États-Unis ont permis de faire émerger des dossiers douloureux en Europe, qui ne sont peut-être que la face émergée de l’iceberg.

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Régime pédo-criminel : pourquoi la rumeur dit vrai

Les réseaux progressistes pratiquent-ils des rituels meurtriers sur des enfants ? Pour incongrue qu’elle puisse paraître, la question figure désormais dans les esprits de nombreux Américains. La rumeur a commencé à prendre corps en 2016, après la diffusion par Wikileaks de courriels étranges écrits par John Podesta, l’ancien directeur de cabinet de la Maison Blanche sous Bill Clinton, qui fut aussi le conseiller spécial de Barack Obama et le directeur de campagne d’Hillary Clinton ; rédigés dans un vocabulaire codé ressemblant à celui des milieux pédo-criminels, ils étaient adressés à son frère, dont on découvrit dans le même temps l’attrait pour des tableaux sadiques mettant en scène des enfants.

En 2019, la rumeur prenait une tournure judiciaire, quand le milliardaire Jeffrey Epstein était arrêté et reconnu coupable d’avoir organisé un vaste réseau de détournement de très jeunes femmes à des fins de prostitution. L’homme était devenu richissime grâce à ses contacts avec des personnalités politiques et médiatiques américaines (mais aussi israéliennes, anglaises ou françaises), pour beaucoup liées au Parti Démocrate, et il aurait profité de cette position pour s’adonner au chantage. Depuis, la rumeur n’a cessé de se renforcer. En 2023, Sound of Freedom, un film s’inspirant de l’histoire vraie d’un ancien fonctionnaire américain infiltrant des réseaux pédophiles internationaux, prenait la tête du box-office américain durant plusieurs semaines.

Des piliers des réseaux progressistes au cœur des accusations

Très stratégiques et toujours en cours, ces affaires états-uniennes mettant aux prises les milieux conservateurs du Parti Républicain et les progressistes du Parti Démocrate ont peut-être provoqué une libération de la parole en France. En 2021, la fille de l’ancien ministre Bernard Kouchner publiait un livre dans lequel elle dénonçait les viols subis par son frère jumeau à 13 ans par leur beau-père Olivier Duhamel ; au moment de la révélation, l’homme n’était rien moins que président de la Fondation de Sciences Po et président du Siècle, club à forte connotation maçonnique qui réunit régulièrement de hauts responsables médiatiques, politiques et économiques du pays. Le scandale, que certains lient à la mort violente en 2011 de Marie-France Pisier, la tante des enfants, provoque la démission de l’intéressé et éclabousse d’autres figures socialistes, accusées d’avoir couvert les faits, à l’instar de l’avocat Jean Veil (fils de Simone Veil) ou de l’ancienne ministre socialiste Elisabeth Guigou, qui présidait alors une commission sur l’inceste et les violences sexuelles.

Cette même année, un auteur plusieurs fois primé et décoré par l’élite parisienne, Gabriel Matzneff, était jugé pour apologie de crime au tribunal de Paris, 47 ans après son premier livre pédophile (Les moins de 16 ans). Entendu par la police dès les années 80 à la suite de plusieurs signalements, Matzneff a bénéficié d’une puissante protection pendant des décennies, en dépit d’écrits ne souffrant d’aucune ambivalence1. D’autres graves accusations ont été portées ces dernières années, menant à des ouvertures d’enquête judiciaire : contre Christophe Girard, le tout puissant adjoint d’Anne Hidalgo à la Mairie de Paris, ou contre l’ancien président de la LICRA et maire du 3e arrondissement, Pierre Aidenbaum, ou encore contre Jean-Michel Baylet, pilier du Parti radical de gauche (PRG) dans le Tarn-et-Garonne, plusieurs fois ministre sous François Mitterrand et François Hollande et propriétaire du principal quotidien régional en Occitanie.

Toujours dans les réseaux progressistes, et sans prétendre à l’exhaustivité, le ministre Jack Lang a aussi été l’objet de lourdes suspicions : citation dans la grave affaire du Coral, un établissement pour enfants en difficulté où des viols et un meurtre sordide ont été commis dans les années 70 et 80 ; note fuitée des Renseignements Généraux datée du 2 septembre 1996 évoquant sa présence et celle de sa femme dans la clientèle d’un réseau de prostitution de mineurs découvert au sein de l’école de danse Rosella Hightower à Cannes ; publication d’extraits on ne peut plus explicites des carnets d’Yves Bertrand, l’ancien patron des Renseignements Généraux (« Lang à la Mamounia [un palace de Marrakech] en nov. s’est tapé des petits garçons » écrivait-il en 2001). En mars 2013, l’hebdomadaire VSD publiait le témoignage d’un prêtre du sud de la France dénonçant « un réseau de prostitution de mineurs à la villa Majorelle, propriété d’Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé, où Jack Lang était régulièrement invité ».

Un sado-masochisme répandu

Cette dernière accusation met en exergue les pratiques sadomasochistes de Pierre Bergé, un ancien pilier des réseaux socialistes qui fut un actionnaire important du groupe Le Monde. Dans un livre paru en 2017, puis dans un entretien avec le journaliste Jacques Thomet, son ancien chauffeur particulier raconte les séances brutales et humiliantes que lui ou Yves Saint-Laurent ont subi. Il assure également que dans les années 80 à 2000 Marrakech représentait « le bordel de l’Europe pour des gens très riches, avec un tourisme sexuel tourné vers les mineurs », et que « Yves Saint-Laurent m’a dit et répété que Pierre Bergé se tapait des gamins au Maroc. Il était très attiré par les prépubères ». L’homme a pourtant été nommé ambassadeur de bonne volonté par l’Unesco en 1993, décoré de la Légion d’honneur en France et de l’Ordre du Ouissam alaouite au Maroc… Quelques mois avant sa mort en 2017, il s’était marié avec un paysagiste américain, Madison Cox, lequel figure dans la longue liste de contacts de Jeffrey Epstein.

Ces révélations successives ont remis sur le devant de la scène les dérives militantes et extrêmement permissives qui ont envahi plusieurs grands médias de la gauche française à partir de la fin des années 70 (voir notre entretien avec Jacques Thomet). Mais elles ne sont peut-être que la face émergée d’un iceberg plus sombre et plus structuré.

En 1996 éclate l’affaire Marc Dutroux en Belgique. Le 13 août, cet électricien au chômage est interpellé par les policiers dans le cadre d’une enquête sur l’enlèvement d’une adolescente de 14 ans survenu quatre jours plus tôt. Dutroux était suspecté : il avait déjà été condamné dans les années 80 pour l’enlèvement et le viol de plusieurs filles commis en Europe centrale mais il avait bénéficié d’une libération conditionnelle. En garde à vue, il finit par passer aux aveux, puis emmène les policiers dans l’une de ses propriétés, où, dans une pièce minuscule et verrouillée de la cave, les enquêteurs retrouvent la jeune fille ainsi qu’une autre enfant enlevée trois mois plus tôt. Ayant probablement subi l’inceste dans sa jeunesse, Dutroux avait basculé dans la criminalité ordinaire dans les années 70. Au terme de son procès, il sera finalement reconnu coupable de viols et de tortures sur plusieurs enfants et jeunes adultes ainsi que de l’assassinat de cinq d’entre eux.

Fermez le ban ? Non. Car le psychopathe n’a pas agi seul. Plusieurs proches sont mis en cause, et d’importantes sommes d’argent avaient été versées sur les multiples comptes bancaires de l’accusé peu après les enlèvements de trois victimes. Enfin, l’appel à témoins lancé par le juge d’instruction de l’époque (qui sera vite dessaisi) provoquera des témoignages explosifs sur un réseau de viols et de meurtres d’enfants, mettant en cause des magistrats, des hommes politiques, notamment à la Commission européenne, ou encore des membres de la famille royale belge.

L’affaire Dutroux, un révélateur

En 2009, Wikileaks mettait en ligne des pièces de l’enquête Dutroux, notamment les procès-verbaux des auditions. Plusieurs témoins y assurent avoir croisé Dutroux, et parfois subi des sévices, mais ils mettent aussi en cause l’un de ses amis, Michel Nihoul, et affirment avoir été utilisés pour des séances collectives d’orgies et de tortures (sans Dutroux). Les témoignages, terribles, pouvaient poser question (voir encadré). Élucubrations d’anciennes victimes de violences, ou description d’un phénomène structurel ? Leur nombre, la description concordante de certains lieux, ou encore les informations données par un producteur de films pornographiques emprisonné, renforcent la crédibilité des dépositions. De plus, l’impressionnante série d’assassinats et de morts suspectes liés au dossier, pour la plupart survenus après l’arrestation de Dutroux, ne plaide pas pour la thèse de la dérive solitaire2.

Le dossier d’instruction de l’affaire Dutroux rendu public par Wikileaks est resté inexploité des gros médias français. Pourtant, ce qu’il révèle va dans le sens d’autres enquêtes explosives parues en France entre 1997 et 2001, indépendantes de l’affaire belge.

En 1997, le journaliste Bruno Fouchereau publiait L’enfant sacrifié à Satan, un livre dans lequel un jeune homme, Samir Aouchiche, donnait des détails sur les viols et tortures organisés par une secte dénommée Alliance Kripten dans des sous-sols parisiens. L’auteur sera interrogé par Paris Match, et la victime passera dans le journal télévisé de France 2 où il parlera de rituels et d’orgies impliquant plusieurs enfants. Son avocat affirmera que, dès 1986, les autorités de police et la magistrature étaient au courant des faits reprochés car d’autres accusations avaient été portées contre ladite secte, sans qu’aucune suite judiciaire ne soit donnée3.

À partir de février 2000, deux journalistes français – Laurence Beneux et Serge Garde – révélaient dans L’Humanité puis dans Le Figaro l’existence d’un CD-Rom aux images épouvantables trouvé chez un pédophile néerlandais assassiné en 1998. Le fichier alimentait une filière de ventes de photos et de vidéos sur internet ; il mettait en scène pas moins de 450 enfants et adolescents, et les visages d’une quinzaine de bourreaux avaient pu être relevés par les enquêteurs bataves. Les documents avaient été fournis aux journalistes par une association belge de lutte contre la criminalité pédo-sexuelle, curieusement harcelée par la police de leur pays. Soucieux de retrouver les enfants et d’aider à identifier les réseaux, Laurence Beneux et Serge Garde avaient transmis les documents au ministère de l’Intérieur, à la chancellerie et même à l’Élysée, mais ils se heurteront à un mur. Pourtant, plusieurs parents avaient reconnu leur enfant disparu sur les photos-portraits extraits du fichier.

Des journalistes au cœur de l’enquête

Dans un livre paru en 20014, Laurence Beneux et Serge Garde mettaient en lumière d’autres affaires. Par exemple celle de la famille Kamal, dont le père obtiendra l’asile politique aux États-Unis en raison de la persécution judiciaire dont il fut victime dans les années 90 (son avocat ira quant à lui vivre à Tahiti pour fuir les pressions) : l’homme avait porté plainte après que sa fille eut dénoncé des cérémonies avec viols collectifs et tortures organisées dans l’arrière-pays niçois, mettant notamment en cause les plus hauts degrés de la magistrature régionale. Autre affaire peu médiatisée, le procès anti-pédophile ouvert à Draguignan en 1997 : le démantèlement par la police d’un “commerce” orienté vers le tourisme sexuel sur mineurs avait mené à la découverte d’un véritable réseau transnational pratiquant l’enlèvement, le viol et jusqu’au meurtre d’enfant pour des clients (les journalistes révéleront que l’un des membres du réseau travaillait au palais de justice de Paris et que des vidéos y avaient même été filmées !).

Moins de deux mois après la révélation du CD de Zandvoort, France 3 publiait un documentaire exceptionnel (« Viols d’enfants, la fin du silence ? »5). L’enquête menée par la journaliste Pascale Justice et présentée par Élise Lucet donnait la parole à de jeunes victimes de cérémonies pédo-criminelles. Il montrait l’impressionnante suite de dénis et de manquements dont avait souffert l’instruction judiciaire dans deux cas précis, à partir des premiers signalements faits par les enfants et certains de leurs parents. Dans ce documentaire, les jeunes victimes dessinaient et décrivaient face à la caméra des cérémonies collectives avec viols, prise forcée de drogues, tortures et même décapitations. Ils affirmaient que ces rituels macabres étaient menés en région parisienne par des hommes et des femmes portant de grandes robes, dont les chefs débitaient des incantations dans des salles décorées étrangement, avec parfois la présence d’une assistance nombreuse. À  la suite de ce documentaire, le substitut du procureur de Bobigny fit des révélations majeures (voir encadré).

En 2001, c’était au tour de la chaine TF16 de publier un reportage de 9 minutes sur Véronique Liaigre, une jeune femme qui dénonçait les sévices sexuels et les meurtres commis par une secte satanique à Agen, ainsi que l’assassinat auquel elle aurait participé sous la menace. Ses descriptions correspondent au mode opératoire révélé par l’enquête Dutroux et dans d’autres affaires. Elle donnait des noms, assurait que ces actes étaient couverts par des hommes de loi et des juges. Elle affirmait avoir entendu parler dans ce réseau de l’enlèvement et du meurtre d’une jeune fille disparue en novembre 1996, Marion Wagon, dont on n’a jamais retrouvé la trace. Au début des années 2000, d’autres documentaires sont parus qui abordait ces sujets, en France sur Canal+ puis en Suisse ou en Allemagne7.

Le retournement d’Outreau

Des témoignages de victimes en nombre, des expertises médicales qui les confirment, des avocats qui attestent… Pour la journaliste Laurence Beneux, spécialiste des affaires de pédo-criminalité, la réalité de ce type de cérémonies ne fait aucun doute. « Comment des gamins répartis aux quatre coins de la France et de l’Europe ont pu raconter des choses similaires alors qu’ils n’ont pas pu se concerter et qu’il est extrêmement difficile pour eux de parler de ces actes ? On ne se rend pas compte de la terreur de ces enfants : la perspective de revivre ces moments, même de longues années après, est quasi insurmontable, et pourtant il existe beaucoup de témoignages. J’ai moi-même rencontré de nombreux survivants. Ces crimes rituels existent mais je conçois que ce soit inentendable ». De telles enquêtes journalistiques, réalisées dans des conditions difficiles et assez vite noyées dans l’actualité, ont permis de révéler un phénomène à peu près inconnu à l’époque, un procédé structuré et structurant.

C’est dans ce contexte qu’éclate l’affaire d’Outreau. En 2001, une information judiciaire est ouverte dans cette commune du Nord de la France après les plaintes de nombreux enfants pour des violences perpétrées dans la seconde moitié des années 90. Ils dénoncent des viols répétés commis dans un immeuble, mais aussi le meurtre de trois petites filles et d’un nourrisson en France et en Belgique. Dix-sept suspects, dont certains passés aux aveux, seront placés en détention provisoire pendant trois ans, mais la plupart seront acquittés aux Assises à Paris dans un retournement de situation très médiatisé. La parole des enfants sera officiellement mise en doute : d’abord au premier procès à Saint-Omer, où pas moins de six avocats de la défense (dont le futur garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti) feront preuve d’une agressivité étonnante, puis au procès des Assises. Les acquittés seront invités à l’Élysée puis dédommagés par l’État. Le jeune juge d’instruction ayant mené l’enquête sera livré en place publique lors d’une non moins médiatisée commission d’enquête parlementaire en 2006.

Depuis l’affaire d’Outreau, présentée comme une erreur judiciaire majeure, les experts constatent une forte baisse des condamnations pour agressions sexuelles sur mineurs, et les dossiers sur les sévices rituels semblent avoir disparu des écrans radars. « J’aimerais beaucoup qu’il y en ait moins aujourd’hui, mais je n’y crois pas du tout, affirme Laurence Beneux. Il n’y a aucune raison que ça ne continue pas car la condamnation n’est pas dissuasive. Quant aux rituels proprement dits, je pense qu’ils se poursuivent même si ce n’est pas présenté comme ça dans les tribunaux ».

 

Tout le dossier :

Pédo-criminalité : affaire d’État, Philippe Mesnard
https://politiquemagazine.fr/france/pedo-criminalite-affaire-detat/

« Outreau a renversé l’accusation », Louis Anders
https://politiquemagazine.fr/france/outreau-a-renverse-laccusation/

« L’esprit des Lumières est culturellement favorable au viol ». Entretien avec Xavier Martin.
https://politiquemagazine.fr/france/lesprit-des-lumieres-est-culturellement-favorable-au-viol/

Depuis quand ? Louis Forbel
https://politiquemagazine.fr/france/depuis-quand/

 

Illustration : « Il y avait une forme de sensualité particulière, je vous le confirme. Les mœurs étaient plus libres qu’aujourd’hui. La sexualité était plus débridée et on y faisait moins attention. » Pierre Bergé à Léa Salamé, France 2, nov. 2016.

 


Les auditions de l’enquête Dutroux

L’appel à témoins lancé par le juge d’instruction Connerotte révélera des dessous insoupçonnés dans l’affaire Dutroux. Une jeune femme, X1 (qui finira par parler à nom et visage découvert dans les médias après que ses dires ont été mis en doute), décrira des séances filmées en cercle restreint dans des maisons et des caves mais aussi des cérémonies émaillées de meurtres dans l’ancienne usine Asco à Zaventhem. X2 parlera quant à elle de partouzes avec distribution de drogues dans des châteaux à Bruxelles ou Eindhoven, de « chasses » dans un bois près de Chimay où elle est violée à plusieurs reprises, et elle reconnaît en photos plusieurs personnalités belges et européennes. L’audition de X3 évoque des procédés similaires : droguée par sa mère et emmenée dans des demeures où des enfants sont enfermés dans des cellules, elle décrit des couloirs donnant sur une « salle de spectacle » où on assiste à l’émasculation d’un jeune garçon, à des mises à mort d’enfants et de chiens, à des formes de cannibalisme rituel aussi. Les auditions, difficiles à reproduire dans ce magazine, sont consultables sur Wikileaks.

 


Les révélations de Martine Bouillon

S’il fut diffusé à heure tardive, le documentaire explosif de France 3 « Viols d’enfants, la fin du silence ? » provoqua une petite tempête, notamment après les révélations de celle qui était alors substitut du procureur de Bobigny, Martine Bouillon. Dans le débat qui suivit le reportage, elle affirma sur le plateau de télévision avoir eu connaissance de témoignages sur des rituels similaires dans le cadre de son travail. Et elle fit une déclaration fracassante : « Je peux vous dire qu’en région parisienne, j’ai effectivement eu connaissance de charniers d’enfants. Je pèse mes mots. Je n’en dirai pas plus parce qu’il y a une instruction en cours, mais voilà ». En 2001, Martine Bouillon était sanctionnée par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) après la saisine par le garde des Sceaux Elisabeth Guigou. Le CSM était alors présidé par le procureur général de la Cour de cassation, et il accueillait un haut magistrat de la cour d’appel de Versailles, Michel Joubrel ; ce dernier sera arrêté en 2003 après la découverte de plus de cinq mille photos et vidéos pédopornographiques saisies à son bureau et dans ses résidences… Quant à l’instruction judiciaire sur le charnier d’enfants, rien n’est sorti à ce jour ; dès le mois de mai 2000, la chancellerie avait contesté cette information.

 

1. « Vendredi soir. Journée délicieuse entièrement consacrée à l’amour, entre ma nouvelle passion, Esteban, beau et chaud comme un fruit mûr, douze ans, le petit que j’appelle Mickey Mouse, onze ans, et quelques autres dont un huit ans », Un galop d’enfer, 1985, La Table ronde.

2. Voir à ce sujet le livre 30 témoins morts (éditions Mol, 2004) ou le documentaire de la chaine allemande ZDF paru en 2001 (www.youtube.com/watch ?v=TFYHHFvm_fc)

3.  Sujet dans le JT de France 2 https ://pedopolis.com/ ?s=samir+aouchiche

4. Le Livre de la honte (Cherche-Midi, 2001). Épuisé et difficile à trouver sur le marché de l’occasion, le livre a été mis en ligne gratuitement par France-Soir www.francesoir.fr/culture-livres/le-livre-de-la-honte-les-reseaux-pedophiles-pdf

5. Curieusement disparu des archives de l’INA, et non disponible sur YouTube, le documentaire explosif de France 3 est visible sur différentes plateformes vidéos (https ://archive.org/details/hdviolsdenfantslafindusilencepareliselucet)

6.  https://pedopolis.com/2001/07/05/secte-sataniste-sacrifices-denfants-a-agen-temoignage-de-veronique-liaigre-jt-tf1-2001/

7. RTS : https ://pedopolis.com/2005/02/21/les-reseaux-pedophiles-la-piece-qui-accuse/ et Sat1-N24 https ://www.youtube.com/watch ?v=NJnKcKMVcpw

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