Recevez la lettre mensuelle de Politique Magazine

Fermer
Facebook Twitter Youtube

Article consultable sur https://politiquemagazine.fr

« Dompter la matière selon ses pulsions »

Née en 1930 à Paris, Francine Simon, de son nom d’artiste Narkis, a toujours vécu dans un milieu artistique. Écrivain, musicienne, peintre dont le maître fut Mac Avoy, sa rencontre, en 1990, avec Stéphane Rozan, sera un choc artistique profond qui la ramènera à sa première passion : la sculpture. Pour sa contribution au développement culturel, elle reçoit la Médaille de vermeil Arts-Sciences-Lettres en 2019, puis, en 2020, la Médaille d’argent, en tant que compositrice-parolière. Entretien.

Facebook Twitter Email Imprimer

« Dompter la matière selon ses pulsions »

Vous sentez-vous plus artiste lorsque vous sculptez ou lorsque que vous écrivez ?

Francine Simon : Je me sens toujours artiste mais on ne peut comparer ces deux domaines qui n’ont pas la même source d’inspiration : la sculpture est manuelle, plus sensuelle par les gestes alors que l’écriture, c’est l’idée, elle est donc plus intellectuelle. Ce n’est pas le même élan.

Comment êtes-vous venue à la sculpture, quels sont les matériaux que vous préférez ?

Cette passion, nourrie depuis l’enfance où j’employais déjà la glaise pour élaborer de petites statues, s’épanouira au contact de Stéphane Rozan qui m’apprit à mieux me structurer et libérer ma créativité. J’aime travailler particulièrement le bronze, l’acier, tous les métaux récalcitrants qui demandent une certaine force physique : il faut apprendre à chauffer, souder au chalumeau, dompter la matière selon ses pulsions pour aboutir à la forme définitive.

Quand vous commencez à réaliser une œuvre, savez-vous ce que vous voulez obtenir ?

Pas toujours. Je travaille à l’instinct. Je n’aime ni forcer l’imagination ni reprendre une œuvre. Je préfère suggérer plutôt que montrer et n’aime pas toujours finir, peut-être parce que finir, c’est mourir. Parce que c’est un domaine où l’on touche à l’inconnu, je m’engage sans me poser la question de comment s’achèvera l’œuvre.

Que cherchez-vous à susciter chez le spectateur : la réflexion sur le sujet, l’admiration de la matière, le plaisir de la forme ?

Plaire, surprendre, susciter la curiosité, le partage d’une émotion lorsque l’œuvre résonne entre le créateur et celui qui l’observe. « La sculpture, disait Giacometti, n’est pas un objet, elle est une interrogation, une question, une réponse ».

Facebook Twitter Email Imprimer

Abonnez-vous Abonnement Faire un don

Articles liés

1v1.lol unblocked google sites unblocked bit life unblocked slope unblocked yohoho unblocked io games unblocked drive mad unblocked 1v1.lol unblocked io games krunker.io 1v1.lol
melbet megapari 1win giriş melbet giriş melbet giriş melbet melbet giriş onbahis giriş megapari

Inscription à la newsletter

Ne manquez aucun article de Politique Magazine !

Recevez un numéro gratuit

Vous souhaitez découvrir la version papier de Politique Magazine ?

Cliquez sur le bouton ci-dessous et recevez un numéro gratuit !