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Sans cesse réédité depuis sa parution en 1990, voici un ouvrage devenu d’autant plus utile que l’ignorance religieuse et culturelle de nos contemporains ne cesse de croître. Jusqu’à une époque encore récente, il n’était pas nécessaire d’être catholique pour savoir reconnaître une Annonciation, une Nativité, un Ecce Homo, une déposition de croix, une dormition de la Vierge, ni pour identifier une représentation de Moïse, de l’archange Michel, différencier les Douze Apôtres à leurs emblèmes respectifs, reconnaître sainte Catherine d’Alexandrie à sa roue, sainte Barbe à sa tour, sainte Agnès à son agneau … Affaire d’éducation et de culture générale.
Ce temps n’est plus. Effet conjugué d’une catéchèse sinistrée et d’une école dévastée, rares sont ceux aujourd’hui qui possèdent encore les bases élémentaires permettant de s’y retrouver dans l’iconographie chrétienne, de visiter une église, ou même un musée, en comprenant ce que représentent tableaux, retables ou statues.
C’est d’abord à ces ignorants que s’adresse ce guide qui, dans l’ordre alphabétique, présente les grandes scènes de l’Ancien et du Nouveau Testaments, les principaux personnages de l’évangile, les saints les plus populaires des martyrologes catholique et orthodoxe, avec leurs attributs respectifs, et quelques figures symboliques, du dragon à la rose, du lis au corbeau.
Ce guide, quoiqu’il ne soit pas exhaustif et qu’il ait tendance à s’appuyer sur une hagiographie post-conciliaire dépassée car les temps ne sont plus aux remises en cause systématiques de la Tradition, n’en sera pas moins précieux au public cultivé parfois désorienté devant certains symboles difficiles à interpréter ou ambivalents, tel le gril généralement associé à saint Laurent mais parfois aussi à saint Vincent, la ressemblance entre Marie Madeleine et Marie l’Égyptienne, ou la rare figure du Christ adolescent encore imberbe appelée l’Emmanuel. Une présentation des principales œuvres illustrant chaque thème et une bibliographie article par article achèvent de faire de cet ouvrage une référence sûre.
Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, La Bible et les Saints, Flammarion, 320 p, 19 €.
Civilisation
Pour le chrétien, il ne suffit pas d’établir qu’il existe un principe divin, une cause qui informe la matière et qui est distincte de la matière informée, comme aurait dit Claude Tresmontant, il faut encore établir que ce principe est Jésus-Christ.
Civilisation
Remarquable résumé en 160 pages de la question de l’énergie en France et qui constitue, comme le dit et le prouve l’auteur, un crime d’État. La France possédait le système énergétique le mieux conçu, le plus efficace, le mieux organisé dans le long terme et, de loin, le moins cher, comme le plus adapté aux fluctuations conjoncturelles, assurant à la France une complète souveraineté en ce domaine, une garantie sur l’avenir, une supériorité technologique, une avance industrielle avec des revenus réguliers à l’exportation. Tout ça fut bradé.
Civilisation
Il est de bon aloi dans certains milieux de ne trouver que peu d’intérêt à la littérature contemporaine, et en particulier au roman dont il est vrai que le fond ou la forme souffrent bien souvent d’un manque de tenue, de densité, d’universalité, des qualités, somme toute, qui ont permis l’émergence de ce qu’il est convenu d’appeler un classique.
Civilisation
Via Romana propose une réédition sous forme de plaquette de quelques considérations sur l’éducation de René Bazin, l’auteur des Oberlé, de La Terre qui meurt, de la première biographie de Charles de Foucauld.
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