France
Gouvernement : l’inavouable responsabilité
Si on lit la Constitution de 1958, le Gouvernement est responsable devant les parlementaires avec la faculté pour l’Assemblée nationale de refuser la confiance ou de voter la motion de censure.
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L’information a déjà fait le tour du Net et nul doute qu’à l’Élysée, elle a dû en surprendre plus d’un… à commencer par François Hollande. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Le 1, paru aujourd’hui, le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, tient les propos suivants : « la démocratie est-elle forcément déceptive ? […] Il nous manque un roi« . Le ministre ne s’arrête pas là : « La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même […] il y a un processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d’y placer d’autres figures : ce sont les moments napoléoniens et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l’espace. On le voit bien avec l’interrogation permanente sur la figure présidentielle qui vaut depuis le départ du général De Gaulle. Après lui, la normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au cœur de la vie politique. Pourtant, ce qu’on attend du président de la République, c’est qu’il occupe cette fonction. Tout s’est construit sur ce malentendu. » La grâce souffle où elle veut et, souvent, là où on s’y attend le moins.