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Choc de civilisations ?

Ce fut l’idée phare de Samuel Huntington, le penseur politique américain ; elle revient en force dans les discussions ; selon cette théorie, les grands conflits planétaires tirent leur origine du heurt des civilisations, mot pris au sens de combinaisons étroites de culture et de religion ; et ces ébranlements, qui évoquent la tectonique des plaques, sont à la mesure de la grandeur et de l’antiquité de ces civilisations, ainsi que de leurs dynamismes respectifs.

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Choc de civilisations ?

C’est une explication possible de l’incompatibilité qui, selon certains, affecte les rapports entre l’Islam et la civilisation occidentale imprégnée de l’héritage judéo-chrétien ; en effet, depuis l’émergence du phénomène musulman au VIIe siècle, avec l’apparition du califat arabe, auquel a succédé la Sublime Porte ottomane, le conflit n’a jamais cessé avec les empires et les royaumes chrétiens, selon des enjeux religieux en effet, mais aussi géopolitiques et économiques.

Allons au delà et appliquons cette grille d’analyse à notre chère patrie, la France. On peut considérer en effet que notre pays est intérieurement le théâtre de cet affrontement, de ce choc de civilisations : d’un côté, le peuple français au long et glorieux passé, héritier de Rome, d’Athènes et de Jérusalem, et en face, un autre peuple, son concurrent étranger, en cours d’installation sur le même sol, imprégné de la Chahada, du Coran et de la Charia, plus épris de l’Oumma que soucieux de la grandeur de la France.

Une nation qui s’abandonne ne mérite plus de survivre.

À partir de là, il peut sembler cohérent d’envisager, à l’imitation du Consistoire Central israélite constitué à l’initiative de Napoléon en 1808, une démarche de type concordataire avec les musulmans. Ce fut sans doute l’idée sous-jacente à la création du Conseil français du culte musulman en 2003 placé sous l’autorité du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy à l’époque ; mais ce fut un échec : les dirigeants musulmans se montrèrent incapables de fédérer toutes les tendances de leurs coreligionnaires et adoptèrent eux-mêmes vis-à-vis du pouvoir une attitude plus qu’ambiguë, pour ne pas dire parfois déloyale ; le pouvoir politique de son côté manqua de la clairvoyance et de la fermeté indispensables. Est-il alors bien pertinent et réaliste d’établir un concordat au profit de la prétendue « communauté » musulmane ? L’Islam est une religion fondée sur des rapports sociaux oppressifs qui abaissent la femme, ignorent toute notion de liberté de la personne, sont empreints d’un conformisme féroce, qui organise en interne la surveillance et la délation. D’autre part, la société française de souche a largement délaissé l’héritage chrétien, sa spiritualité et sa morale exigeantes : placée sous les auspices d’une république à la fois molle et tatillonne dirigée par des comptables démagogues sans entrailles politiques, elle a capté l’héritage des pseudo-lumières, du ricanement voltairien plutôt que celui de Jeanne d’Arc, Richelieu et Vincent de Paul.

L’histoire a largement démontré que la pérennité politique d’un peuple repose essentiellement sur sa capacité de sacrifice, sa fidélité à ses croyances fondatrices, et à son sens du sacré : l’abandon de ce socle conduit à terme à l’effondrement ; une nation qui s’abandonne, accoutrée d’une défroque républicaine sans âme avec trois mots vides de sens au fronton de ses mairies, ne mérite plus de prospérer, ni même de survivre. L’urgence d’une révolution à la fois spirituelle et politique s’impose, et nous savons que la France se ressaisit surtout dans les plus grands malheurs ; hélas ou tant mieux, il semble bien que ces temps cruciaux sont proches.

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