Tribunes
Que faire ?
Adieu, mon pays qu’on appelle encore la France. Adieu.
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Alban d’Arguin, qu’on ne saurait prendre pour un fantaisiste au regard de sa formation de juriste et d’actuaire, de sa carrière de manager à l’international dans de grosses entreprises et du savoir impressionnant qu’il révèle en ses écrits, récuse ici l’idéologie majeure de notre temps, celle du réchauffement climatique, et démonte la manipulation mondiale qu’elle masque tout en lui offrant un simulacre de légitimité morale.
Il commence par rappeler la vérité, devenue dérangeante aujourd’hui, suivant laquelle le climat a toujours connu des alternances de périodes chaudes (optima) et de périodes froides (âges glaciaires) et que nous vivons actuellement une phase intense d’une de ces périodes chaudes, commencée autour de 1860 environ, qui a succédé à une période froide, laquelle a duré du XIVe siècle au milieu du XIXe. Alban d’Arguin rappelle d’ailleurs que les périodes chaudes ont été bénéfiques pour l’activité économique des hommes, le progrès de leur bien-être et celui de la science et des techniques. Il étaie son propos sur les travaux des plus éminents historiens, en particulier ceux de Le Roy Ladurie. Et il établit ainsi que la période de réchauffement climatique que nous connaissons actuellement, malgré ses inconvénients, est un phénomène naturel, et non le résultat de l’activité humaine. Il rappelle d’ailleurs que le fameux CO2, objet de toutes les angoisses actuelles, n’entre que pour 0, 004 % dans la composition de l’atmosphère terrestre. Enquêteur acéré et impitoyable, il révèle les manœuvres malhonnêtes des experts consacrés du climat pour attester la prétendue anormalité du réchauffement. Il pointe le caractère plus que douteux des angles de vue, des principes méthodologiques et du choix des exemples de Michael Mann, géophysicien et climatologue consacré, et de ses collaborateurs, Raymond Bradley et Malcolm Hughes (tous trois Américains), les incroyables procédés théâtraux (ou cinématographiques), les chiffres non prouvés et les falsifications de James Hansen (autre géophysicien et climatologue américain), motivés par des considérations partisanes, et les manipulations éhontées de données de Benjamin Santer, climatologue consacré lui aussi. Il montre que le fameux GIEC fonctionne comme une officine idéologique qui impose sa doxa à l’opinion.
Les politiques tombent aussi sous les coups d’Alban d’Arguin : Al Gore, devenu le chef d’un véritable parti écologiste aux relents totalitaires, et Laurent Fabius, maître d’œuvre du sommet de Paris. Car nous n’avons pas affaire à un simple phénomène de folie collective, commune à tous les pays occidentaux et à un bon nombre d’autres, mais à une véritable manipulation politique. Cette idéologie axée sur la terreur du réchauffement climatique dissimule une immense entreprise des pays occidentaux, les États-Unis en tête, pour contrôler la production et le commerce des sources d’énergie afin de conserver leur prépondérance et d’entraver l’activité des pays concurrents en ce domaine, tout spécialement la Chine et la Russie. Le corollaire de cette entreprise serait, à travers la planification générale de l’économie mondiale, l’instauration d’un gouvernement planétaire et d’un monde nouveau, aseptisé et totalitaire, à l’émergence duquel concourent résolument les multiples mouvements écologistes, les diverses ONG et ces détenteurs du pouvoir économique que sont les grandes sociétés multinationales (industrielles et financières) et leurs relais, tenant à la fois de sociétés de pensée et de groupes de pression, tels le groupe Bilderberg et la Trilatérale. Un monde nouveau opposé en tout point à celui que notre civilisation chrétienne a édifié au fil des siècles, comme nous le rappelle Alban d’Arguin au dernier chapitre d’un livre particulièrement éclairant.
Alban d’Arguin, Réchauffement climatique. Enquête sur une manipulation mondiale. Pardès, 2022, 262 p. , 20 €