Ce fut l’idée phare de Samuel Huntington, le penseur politique américain ; elle revient en force dans les discussions ; selon cette théorie, les grands conflits planétaires tirent leur origine du heurt des civilisations, mot pris au sens de combinaisons étroites de culture et de religion ; et ces ébranlements, qui évoquent la tectonique des plaques, sont à la mesure de la grandeur et de l’antiquité de ces civilisations, ainsi que de leurs dynamismes respectifs.

La tragique violence du monde nous surprend toujours ; elle a même trompé la vigilance des champions du renseignement que sont les Israéliens ; la haine de leurs ennemis s’est armée de patience et d’ingéniosité ; ils ont su pratiquer en virtuoses la stratégie de la déception, au moyen de manœuvres préparatoires minutieuses, pour, au moment choisi, lancer une attaque asymétrique d’une violence inouïe, coordonnée, implacable.

Les séparatistes arméniens ont perdu, et vont être annihilés. L’Arménie, la Russie et l’Union européenne ont jugé qu’ils étaient sacrifiables, quelque accord qui ait été signé, ou quelques valeurs qui soient proclamés. Le gaz azéri est nécessaire, et cela suffit. Le sultan Erdogan va pouvoir pousser plus loin les frontières de son empire néo-ottoman.

Le drame éclate partout. Tout explose. Toutes les fausses solutions débouchent sur des haines recuites et des assassinats de masse. Et la France là-dedans ?