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Torride Albion

Avec leur brexit, les Anglais nous ont joué, à nous autres Français, un tour de vache. Pour aller leur dire bonjour, il faut un passeport.

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Torride Albion

Or, certains de nos compatriotes ne le savent pas, partent joyeux et se trouvent salement bloqués dans un sinistre port, empêchés d’aller se chauffer au soleil de la torride Albion. D’autres, qui le savent, sont empêtrés dans de cruelles démarches administratives. Quelquefois, toutes pièces réunies, ils se voient refuser le document, parce qu’ils sont d’un naturel rigolard et qu’il ne faut pas sourire sur la photo.

Mais nous tenons notre revanche, nous savons nous aussi dissuader les Anglais de venir chez nous. Les enseignes de nos commerces et même de nos administrations sont désormais à peu près toutes rédigées en une sorte d’anglais, de telle sorte que les Anglais qui venaient en France en quête de dépaysement sont bien déçus, dépités et rentrent chez eux en criant : « Il n’y a plus de France ! » En effet, nos enseignes sont shakespeariennes. Les coiffeurs aiment beaucoup s’annoncer avec des « hair ». Cela permet d’innombrables jeux de mots, souvent tirés par les cheveux. J’ai lu « Mist’hair ». Cela veut dire, me semble-t-il, cheveux de brume. Cheveux de brume, c’est encore plus fin que des cheveux d’ange. Ce coiffeur magicien a le pouvoir de transformer une horrible mégère en séraphin. J’ai encore lu « Concept store ». Je me suis dit : « Store : magasin. Concept : philosophie. Miam-miam, je vais pouvoir déguster des concepts philosophiques. » J’entre donc bravement. Éclair ! la boutique propose des luminaires, des lampes de chevets, des lampadaires… J’en suis ressorti tout illuminé. 

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