Recevez la lettre mensuelle de Politique Magazine

Fermer
Facebook Twitter Youtube

Article consultable sur https://politiquemagazine.fr

Au nom de la biodiversité…

Au nom de la biodiversité, on a réintroduit les ours dans les Pyrénées et les loups partout, hou hou !

Facebook Twitter Email Imprimer

Au nom de la biodiversité…

Quelquefois, ces remarquables espèces croquent des moutons. C’est regrettable, mais c’est de la faute au berger, qui est la plupart du temps un grand mâle blanc prédateur violeur colonisateur qui n’a pas su les protéger. Quelquefois même, un ours esquinte un humain. Bon, c’est bien fait. L’humain en question, neuf fois sur dix, est un grand mâle blanc prédateur violeur colonisateur homophobe. Si l’ours l’achève, il ne dégagera plus d’empreinte carbone.

Au nom de la biodiversité, il faut aller plus loin. À Lutèce, dans le temps, il y avait des loups ; il faut y réintroduire les loups. À Lutèce, dans le temps, il y avait des vipères ; il faut y réintroduire les vipères. On dira que le petit vieux qui se chauffe au soleil sur un banc dans le Luco va se faire mordre et s’il est mordu par une vipère, il va clamser. Tant mieux, ce petit vieux, qui n’a pas eu le courage de s’injecter à temps une substance létale, ne laissera plus désormais d’empreinte carbone. Et c’était, bien sûr, un grand mâle blanc prédateur violeur colonisateur transphobe, certes un peu diminué, mais encore dangereux et en plus de ça, raciste et, allez voir, probablement pédophile.

Au nom de la biodiversité, on a refusé de curer les fossés et de désherber les berges des rivières et d’ôter la vase des rivières, car dans herbes et vase fourmille une vie admirable. Certains esprits ronchons, pour ne pas dire vieux cons, racontent que ce qu’ils appellent des négligences sont une des causes principales des inondations, sans voir, les demeurés, que les gaz à effet de serre, le carbone dégagé par ces vieux cons, par ailleurs grands mâles blancs prédateurs violeurs colonisateurs, et j’en passe, est la cause de la montée des eaux. Et puis les inondations, je ne dirais pas que c’est beau (beau c’est du vocabulaire de facho), je dirais qu’une grande étendue d’eau inhabituelle, bordée d’éoliennes, c’est vachement gratifiant.

Facebook Twitter Email Imprimer

Abonnez-vous Abonnement Faire un don

Articles liés

Tribunes

Le vrai beauf !!

Le vrai beauf !!

Par Jean Paravisin Marchi d’Ambiegna

Il y a des mots qui, déplacés d’un milieu à l’autre, changent de sens comme un drapeau change de main au cours d’une bataille. « Beauf », par exemple. On se souvient des planches de Reiser, des vociférations de Jean Yanne, de l’odeur du formica et du pavillon en meulière. Le beauf, c’était le beau-frère médiocre : sentencieux, vaguement cocardier, amateur de saucisses grillées, de bibelots criards et d’avis définitifs sur tout. Un être rivé au conforme, à l’évident, à l’étroit. Bref : le règne du quelconque.

Tribunes

Comment en finir ?

Comment en finir ?

Par Hilaire de Crémiers

L’homme aime donner l’apparence d’être le maître du monde. Alors qu’il est obligé de se battre pour l’être chez lui, tant l’esprit gauchiste, ce qu’il est convenu d’appeler le « wokisme », imprègne, et depuis de longues années, la société américaine, dans les strates de l’État profond, dans les campus universitaires, dans un certain nombre d’États démocrates comme la Californie, dans les plus grandes villes comme New York ou même Washington.

Tribunes

La mort civile réinventée

La mort civile réinventée

Par Jean Paravisin Marchi d’Ambiegna

Une partie de l’opinion, agitée par la passion de l’avilissement, s’emploie aujourd’hui à rétablir, sous des formes plus sournoises, l’ancienne mort civile. Il ne suffit plus que l’on critique un homme public, ni même que l’on juge ses actes : il faut désormais l’effacer, le nier comme sujet, interdire que l’on parle de lui autrement qu’en termes de mépris. L’on ne se contente plus de débattre : l’on exige l’ostracisme.