Alors que nous nous échangions les vœux traditionnels du début de l’année 2023, d’aucuns purent se demander ce qu’il fallait souhaiter aux communautés chrétiennes orientales. En ces matières, comme dans les nôtres, les banalités en disputent souvent à la superficialité.

L’orientaliste contemporain avait deux manières de rassasier sa passion cet été. Il pouvait s’accabler des nouvelles internationales et craindre pour la famine, la sécheresse et la guerre au Proche-Orient et dans la Corne de l’Afrique. Il pouvait également se délecter des périodes de Richard Millet qui revient sans cesse au Liban, dans l’histoire de sa sensualité, publiée sous le titre La Forteresse – Autobiographie 1953-1973 aux éditions Les Provinciales.

L’année 2021 se terminera donc à la fin du mois sans que la situation des chrétientés orientales n’ait été particulièrement améliorée. Si les discours partisans sont prolifiques à l’égard de nos frères aînés dans la foi, les politiques publiques, au premier rang desquelles les politiques étrangères, n’ont que peu évolué à leur endroit. La charge est décidément trop lourde pour les héritiers de saint Louis et de Napoléon III.