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Un non-dit officiel qui s’érige en vérité historique

Histoire. Et ce non-dit entraîne toute une série de faux jugements. Sans le désastre de 1940, causé par la IIIe République de l’entre-deux-guerres, pas de rafle du Vél d’Hiv. Les politiciens responsables se sont tous défaussés. Et après la guerre, ils ont récupéré places et honneurs.

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Un non-dit officiel qui s’érige en vérité historique

 

« Vae victis »

                         Brennus

Le 22 juillet dernier, le premier ministre, Édouard Philippe, à l’occasion de la commémoration annuelle de la rafle du Vél’ d’Hiv, a une fois de plus plongé notre pays dans la repentance. Après avoir cité les responsables de l’État français, il a insisté sur la culpabilité de la France dans cette tragédie : « Durant ces jours sombres, la France a trahi. Elle a trahi ses citoyens. Trahi ceux qui croyaient en sa protection et croyaient y trouver refuge. Elle a trahi ses valeurs » … « En les trahissant la France s’est abîmée. Elle s’est perdue… ».

Au cours de son discours il a ajouté : « On ne construit pas une Nation forte et unie sur une mémoire sélective ». Il a parfaitement raison sur ce point ; mais il est indispensable d’examiner ce passé avec plus d’attention qu’il n’a voulu le faire.

La France, vaincue, subissait un régime d’occupation militaire

Mettre en cause la France constitue une imposture. C’est le gouvernement de Vichy, issu de l’abandon de la République par ses propres parlementaires et non d’une élection, qui a pris, sous la pression allemande, la responsabilité de cette terrible affaire.

La France une fois vaincue, les Français, accablés par la défaite et soumis à un régime brutal d’occupation militaire n’ont pris aucune part aux négociations et aux décisions qui ont conduit à cette rafle. Leur responsabilité directe est nulle. Et les Français d’aujourd’hui n’ont pas à être accablés annuellement et rituellement par leurs propres dirigeants pour ce drame.

Il est, par ailleurs, étonnant de constater qu’un premier ministre de la Ve République unit étroitement dans son imprécation la France à l’État français, lui conférant ainsi une légitimité que celui-ci avait largement perdue en juillet 1942 auprès de l’opinion publique et que le gouvernement de Pierre Laval n’a, pour sa part, jamais eue.

C’est très exactement ce que le général de Gaulle a réfuté lorsqu’il a refusé de proclamer la République à l’Hôtel de Ville de Paris le 25 août 1944.

Et pourquoi Édouard Philippe ne cite-t-il pas la France de Bir Hakeim, de l’Armée d’Afrique, des réseaux de résistance, des maquis des Alpes et de Bretagne, si ce n’est pour abaisser et humilier davantage notre pays ? Quelle vision borgne et indigne du second personnage de l’exécutif ! Quelle vision sélective de l’Histoire !

Cette sinistre opération fut d’abord l’œuvre des autorités allemandes et la conséquence directe de la défaite
de la France.

La rafle du Vél’ d’Hiv, conséquence de l’occupation

Entasser des milliers de personnes dans des wagons à bestiaux pour un trajet de plusieurs jours pour une issue, à cette date, inconnue, mais à l’évidence douloureuse, constituait en soi un crime contre lequel ont protesté plusieurs évêques et qui a indigné à l’époque beaucoup de Français. Nombre d’entre eux ont commencé à manifester une solidarité concrète à partir de 1942 et il faut souligner leur mérite.

Il convient en effet de rappeler que la France à qui on impute ce drame, avait d’autres sujets d’angoisse au plus profond de cette guerre mondiale. Elle affrontait des problèmes vitaux qui mettaient en cause sa souveraineté, l’intégrité de son territoire, son existence même comme nation indépendante, la liberté des Français et même leur vie dans un futur incertain et soumis aux décisions du forcené de Berlin, le tout sur fond de bombardements alliés en 1943-44.

Les choix de l’État français

Concernant la participation ou non de l’État français au génocide juif, la liberté d’expression étant ce qu’elle est devenue dans notre pays, nous renvoyons au livre d’Alain Michel, rabbin en Israël, Vichy et la Shoah.

Il semble bien que dans sa situation, le gouvernement de Pierre Laval ait jugé qu’il n’avait le choix qu’entre deux types de solutions : refuser toute participation à la politique allemande et laisser le champ libre au déchaînement des nazis dès le début de l’occupation ou se compromettre, négocier, marchander, et éviter le pire en faisant la part du feu. En un mot accepter de se salir les mains et se compromettre. C’est ce dernier choix qui a été fait avec les conséquences que l’on connaît.

La présence et le poids de l’armée allemande

Ceux qui avaient à faire ce choix ne pouvaient oublier la présence prégnante de l’armée allemande sur le sol français que l’on occulte ou que l’on minimise. Selon Pierre Laborie : « dans l’édition de 2005 de La France de Vichy, page 12, Paxton écrit que jusqu’en 1943, il n’y a eu que 40 000 soldats allemands (des « vieux »). (…) C’est une grossière erreur ; les seules troupes de sécurité (maintien de l’ordre) représentaient 100 000 hommes fin 1941, 200 000 en 1943. À leurs côtés, les troupes d’opérations comptaient 400 000 hommes en 1942-43 et ces effectifs seront portés à environ un million d’hommes au début de 1944 ». Ce ne pouvait être une erreur. Elle aurait été trop grossière. C’était un mensonge.

Comme chacun le sait, cette armée a mis en échec pendant longtemps toutes les armées qui lui étaient opposées. Ajoutons que ce n’était pas des plaisantins et qu’il n’y a pas eu que les SS à avoir répandu la terreur. En 1943-1944, la Wehrmacht y a pris sa part.

On oublie aujourd’hui à quel point la défaite de notre pays en 1940 l’avait mis sous la botte germanique. Dans ces conditions que pouvaient faire les Français de métropole en 1942 ?

La défaite et ses responsables

L’évènement fatal est le désastre de 1940. La France envahie, anéantie ; les Allemands sur la Bidassoa.

Dans l’acharnement à chercher des responsabilités à ce qui s’est passé sous l’occupation et à les imputer exclusivement au régime du Maréchal Pétain et derrière lui à la France et aux Français, on ne fait pratiquement plus mention du désastre militaire, diplomatique, politique et psychologique de 1940. Ce fut en six semaines la plus grande défaite de la France qui a failli entraîner sa disparition comme pays indépendant et souverain et transformer les Français en un peuple d’esclaves.

C’est cette catastrophe qui fut l’événement essentiel qui traumatisa les Français et stupéfia le monde. Rien de ce qui s’est passé pendant les cinq années qui ont suivi ne peut être jugé hors de ce contexte et de cette perspective.

Comment notre pays, divisé politiquement, deux fois moins peuplé que l’Allemagne de 1939, doté d’une industrie notablement inférieure à celle de l’ennemi, sans alliés, sinon les Britanniques, dont la contribution au combat commun qu’ils ont imposé en septembre 1939, fut dérisoire, les Américains étant isolationnistes, les Polonais écrasés, les Belges neutres, les Italiens hostiles et les Soviétiques alliés des Allemands, a-t-il pu se dresser pratiquement seul face à une Allemagne déchaînée ?

Comment les responsables politiques ont-ils pu jeter la France dans la guerre dans de telles conditions et au pire moment alors que, lâchement, ils n’avaient pas saisi en 1936 l’opportunité de faire reculer Hitler lors de l’occupation de la rive gauche du Rhin?

À ce point il s’agit d’une faute politique gravissime et d’un crime envers notre pays au nom de la croisade des démocraties.

Derrière la débâcle, les vraies responsabilités

Il faut évidemment parler des responsabilités écrasantes des politiciens de la IIIe République de l’entre-deux-guerres.

Le régime parlementaire de l’entre-deux-guerres a vécu dans la licence et a sombré dans la défaite : laxisme politicien, instabilité gouvernementale, corruption, faiblesse démographique, atonie économique, retard dans le domaine social.

Ce fut patent au plan moral avec la démoralisation pacifiste sous couvert de politique extérieure généreuse à la Briand, l’appel au désarmement et l’incompréhension du phénomène du nazisme jusqu’en 1936. La gauche et encore plus les socialistes et leur chef, Léon Blum, portent en ce domaine une responsabilité immense.

Dans le domaine diplomatique, nos gouvernants se mirent à la remorque de la Grande-Bretagne qui pendant vingt ans, de 1919 à 1939, mena une politique hostile à la France ; et c’est sous sa pression, dans les pires conditions et sans un vote parlementaire clair et net, qu’Édouard Daladier déclara la guerre à l’Allemagne.

Enfin, au plan militaire, l’effort d’armement fut tardif, la mobilisation industrielle inefficace. La gauche parlementaire fit longtemps obstruction à la constitution de divisions blindées et le pouvoir politique désigna des chefs militaires quasi-septuagénaires.

Comme l’a très bien écrit Georges-Henri Soutou, la défaite de 1940 n’eut rien d’étrange. La France a simplement payé l’addition des erreurs, des fautes et des lâchetés politiques, stratégiques et militaires accumulées depuis les années 20 par les responsables de la IIIème République : Édouard Herriot, Léon Blum, Édouard Daladier, Maurice Gamelin, Pierre Cot et bien d’autres. Leurs tares étaient celles du régime dont ils vivaient : idéologie, incompétence, absence de lucidité et de courage.

Ils se sont défaussés de cette addition sur ceux qui ont accepté de porter le fardeau de la France abattue.

Vichy, le bouc émissaire

Vichy a servi et sert toujours de paravent à la faillite de la IIIe République. Le maréchal Pétain fut en 1940 le syndic d’une faillite qui n’était pas la sienne mais celle des politiciens républicains de l’entre-deux-guerres et plus particulièrement de la gauche qui lui refilèrent l’ardoise de leurs turpitudes. S’en prendre à Vichy, même s’il existe de bonnes raisons pour cela, comme les lois hostiles aux Juifs en 1940-41 et le STO, est avant tout un excellent moyen pour mettre sous le tapis et faire oublier « la décadence » (J.B.Duroselle) de notre politique extérieure, l’affaire Stavisky et autres scandales, la tuerie du 6 février 1934, la Rhénanie, l’Anschluss, l’échec du Front populaire, Munich, Sedan et bien d’autres indignités.

Sans cette défaite dont la France et les Français ont payé chèrement le prix, il n’ y aurait pas eu d’occupation, de prisonniers, de pillage par l’ennemi, de compromissions avec l’occupant, de déportations raciales, politiques et de déportation du travail, de guerre civile en 1944, d’épuration sauvage, de ruine du pays, sans oublier les 600 000 morts.

Il n’y aurait pas eu le Vél d’Hiv.

Une malédiction éternelle qui se trompe de cible

Jusqu’à quand ces malédictions et ces insultes qui commencèrent dans les années 70 après la disparition du général de Gaulle avec le film Le chagrin et la pitié et l’illustre (!) Paxton, qui discréditent la France et qui font l’affaire de ses adversaires, vont-elles se poursuivre ? Dans les siècles des siècles ? Jusqu’à la fin des temps ?

Ce sont les politiciens de la IIIe République, pour la plupart de gauche, honnis par tous les Français en 1940, qu’ils fussent gaullistes, vichystes ou résistants, ces mêmes politiciens qui, d’ailleurs arrivèrent à reprendre le pouvoir en 1946, qu’il faut maudire et pas la France, notre patrie, leur victime.

Conclusion : la leçon est oubliée

La conclusion est qu’il faut ne pas être vaincu, et pour cela éviter de se lancer dans des conflits que l’on risque fort de perdre en cas d’infériorité militaire et diplomatique. Bien sûr que la seule réponse à Hitler aurait dû être la guerre. Encore eût-il fallu la préparer, ce qui ne fut pas fait, et ne pas s’offrir en victime expiatoire.

Il est frappant de constater à quel point la leçon est aujourd‘hui oubliée. Ces erreurs et ces fautes se retrouvent dans les politiques de nos gouvernants depuis de nombreuses années avec les abandons de notre souveraineté, une soumission identique à des puissances étrangères – dont celle qui commit le crime racial et faillit faire disparaitre la France ! –, une diplomatie indigne de ce nom, un potentiel militaire dégradé et les frontières ouvertes à l’invasion.

Par André Posokhow

Les responsables de la défaite et de tout ce qui a suivi, les politiciens d’avant-guerre : le Front populaire en 1936.

 

 

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