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TV : Ce soir ou jamais, l’intelligence artificielle ?

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TV : Ce soir ou jamais, l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle : faut-il tout arrêter ? C’était la problématique de Ce soir ou jamais, vendredi 11 mars. Un débat sans surprise sur les constats mais passionnant pour les perspectives qu’il ouvrait.

Frédéric Taddéi a composé son plateau d’invités de manière traditionnelle : les « pour » d’un côté, les « contre » de l’autre. Sur un tel sujet, impossible d’échapper à Laurent Alexandre. Le fondateur de Doctissimo est connu pour ses prises de positions transhumanistes et ses formules d’oracle, telles que « l’homme qui vivra 1 000 ans est déjà né ». Mais, durant l’heure et demi de l’émission, ses prises de parole se feront rares. Parmi l’aréopage, composé de philosophes, de physiciens, romanciers ou d’avocats, deux personnes se démarquent clairement : Laurence Devillers, chercheur en robotique, et Marianne Durano, figure des Veilleurs et agrégée de philosophie.

Le débat s’ouvre sur l’actualité récente : pour la première fois, un ordinateur a battu un humain au célèbre jeu de go. AlphaGo, programme informatique d’intelligence artificielle appartenant à Google, via sa filière Deepmind, était opposé à Lee Sedol, l’un des meilleurs joueurs du monde. Dans une partie à cinq manches, ce dernier n’en a gagné qu’une seule, la quatrième. Cet affrontement, qui n’est pas sans rappeler celui opposant aux échecs Garry Kasparov au logiciel Deep blue dans les années 90, permet d’évaluer l’évolution de l’intelligence artificielle. En net progrès, mais loin des fantasmes nourris par la science-fiction.

Les invités échangent. Pour tous, le constat est clair : l’intelligence artificielle est à réguler. Elle porte en elle un potentiel de dangerosité dès lors qu’elle échappera au contrôle humain, à partir du moment où elle sera autonome et capable de prendre des initiatives. En d’autres termes, lorsqu’une machine disposera d’une forme de conscience d’être, à l’image des hommes ou des animaux, les conséquences pourraient être terribles. En ce sens, ils rejoignent les avertissements similaires lancés par des figures de la Silicon Valley, tels que l’entrepreneur Elon Musk (Paypal, Space X, Tesla) et le fondateur de Microsoft, Bill Gates. Les deux hommes appellent de leurs vœux un démantèlement de toute entreprise ayant une telle perspective. Plus largement, 700 chercheurs et experts s’alarment des progrès réalisés en la matière et ont signé une lettre ouverte, en 2015, pour encadrer les recherches.

Une fois les prolégomènes exprimés, les premières lignes de fractures apparaissent sur le plateau. Surtout une, l’intérêt d’une intelligence artificielle poussée, capable de prendre la place des hommes dans certaines activités : conduite automobile, assistance médicale ou, encore, aide ménagère pour les personnes âgées. Avec le spectre, également, d’une intelligence artificielle à but militaire. Mais sur ce point précis, tous sont d’accord pour en refuser l’avènement… Qui aura sans doute lieu, malgré eux, tant les investissements de l’armée américaine sont chaque année plus importants.

Les partisans d’une telle évolution avancent leurs arguments. Laurence Devillers, chercheur en robotique au CNRS explique qu’il ne faut pas être alarmiste. Aujourd’hui, les avancées en intelligence artificielle sont bien trop faibles pour craindre une quelconque dérive à la Skynet dans le film Terminator où l’humanité est réduite en cendre par un ordinateur supra-intelligent. En revanche, elle expose l’idée qu’il faut profiter de cette période actuelle, sans risque, pour établir des règles précises dans les recherches et contrôler ce que les machines apprennent.

Pour Marianne Durano, comme pour ceux installés de son côté, le projet de société qui en découle est néfaste par nature. L’agrégée de philosophie ne veut pas de ce futur-là. Pour elle, « il n’est pas désirable ». Sans vraiment expliquer pourquoi, hélas. Son opposition est à ranger dans celle de principe. En revanche, elle pose de nombreuses questions pertinentes, dont une volée en direction d’Alain Bensoussan, président de l’Association du droit des robots. Si une personne violente ou « tue » un robot en le débranchant, est-ce un acte criminel ? Sera-t-il discriminant de refuser quelque chose à un robot ? Se dirige-t-on vers un racisme anti-robot ? Quelle idée, de défendre un « droit » des robots ! Mais si demain ils disposent d’un semblant de conscience et d’autonomie, il sera indispensable de statuer sur leur sort, de formaliser juridiquement leur existence.

Pour l’heure, si les robots-tueurs sont loin, les robots-domestiques, eux, vont peu à peu faire leur apparition dans les foyers. L’émission a permis de soulever toutes les questions qui vont découler de ce phénomène inexorable. Le tout dans une atmosphère courtoise, où chacun laisse parler son contradicteur. Ce soir ou jamais est bien un programme de télévision au-dessus du lot.

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