Réfugié à Tobrouk, le parlement croupion d’un gouvernement chassé par les Islamistes demande de l’aide à ceux-là même qui l’avaient installé. L’intervention de 2011, signée Juppé-Sarkozy, soutenue par BHL, approuvée par Hollande, était totalement irresponsable.

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Une campagne aérienne brillante sur le plan militaire mais désastreuse dans ses conséquences géopolitiques, a produit ce chaos qui roule comme une grenade dégoupillée sur l’Afrique. Après en avoir étouffé les premiers éclats au Mali, l’armée française va devoir pousser plus au nord son mortel safari, au Fezzan libyen où se sont retranchés des Mahométans de stricte observance bien décidés à ensanglanter l’Europe. Des côtes libyennes que plus personne ne contrôle, une armada de « camp des saints » déferle sur Lampedusa pour finir à Calais.

Les lobbies américains et russes se gaussent

A Kiev, un gouvernement à la légitimité douteuse continue ses provocations. Sa responsabilité dans la destruction en vol d’un avion civil se précise. La défense aérienne russe, bien structurée, n’avait aucun intérêt à provoquer ce drame. Par ailleurs, les fusées américaines « anti-missiles balistiques », installées en Pologne et en Roumanie, ne sont pas moins irritantes que celles de Khrouchtchev à Cuba, en 1961. Dans un tel contexte, l’embargo sur les BPC Mistral est une faute lourde, un coup mortel à notre crédibilité et à notre industrie d’armement. La France, seule, est ici sanctionnée : les lobbies militaro-industriels américains et russes se gaussent.

Les uns de cette balle dans le pied de leur seul concurrent sérieux, les autres des milliards que nous allons devoir rendre au bénéfice des chantiers navals russes. à Moscou, une brillante diplomatie explique que « c’est une affaire française » et laisse fuiter que les meilleurs cabinets d’avocats vont nous faire rendre gorge. à Paris, dépassés par des événements qu’ils feignent de contrôler, les enfants de bourgeois de la promotion Voltaire, parvenus au sommet de l’état, nous ridiculisent. Leur idéologie imbécile brûle les derniers diamants de notre industrie. Comme Sarkozy avait torpillé le marché Rafale en Suisse, Hollande va nous griller en Inde : 9 milliards qui iront à d’autres… même si, et nous le croyons, les BPC seront finalement livrés.
Les soldats français en première ligne

A Mossoul, d’autres Islamistes appliquent à la lettre le saint Coran : ils y exterminent les « associateurs ». Hollande, qui les avait armés en Syrie, vient de leur annoncer en conférence de presse qu’il n’ira pas les chercher de peur de rendre service à Bachar ! Ils vont donc y replier le talon d’Achille de leur dispositif : ces bases logistiques que nos Rafale viennent de bombarder en Irak.

La France peut et doit intervenir ici comme en Libye, pour y détruire ces barbares accrochés aux champs pétrolifères du Fezzan et du Kurdistan. En Afghanistan, nos forces, sans objectif clair, piégées au cœur d’une population méfiante voire hostile, n’avaient aucune chance. C’est tout le contraire ici : nos satellites et nos drones peuvent du ciel traquer les islamistes à la merci des Rafale. En lrak, la puissance aérienne rendra l’avantage à des alliés, qu’il faudra bien choisir, pour y associer les forces juste nécessaires à la coordination air/sol. Dans le sud libyen, il faudra probablement un engagement plus significatif sur le terrain et l’aide de nos voisins qui sont aussi concernés.

Quoi qu’il en soit, nos soldats ne pourront indéfiniment rattraper l’incohérence de notre politique étrangère et l’incompétence arrogante de nos gouvernants. Face au jeu trouble des Américains, Turcs et Qataris en Irak, nous devons revoir nos relations avec les Russes et notre politique syrienne. S’agissant de la Libye, le ministre de la défense, bien informé, nous alerte sur l’extrême gravité de la situation… alors même que Sarkozy ose sortir de l’oubli !

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