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L’union européenne ou la nef des fous

Au tout début du XVIe siècle, le néerlandais Érasme fit « l’Éloge de la folie ». Sans tomber dans l’uchronie, il y a dans ce texte des résonnances qui pourraient s’entendre dans la fuite en avant contemporaine de l’eurocratie, à proximité des élections européennes (9 juin 2024).

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L’union européenne ou la nef des fous

Tout se passe comme si les tenant de la religion européiste, s’attendant à un démenti éclatant de leurs croyances par les peuples, s’efforçaient d’accélérer les décisions avec effet de non-retour. Les signaux sont en effet là : Brexit, élections italiennes, montée de l’AfD en Allemagne, victoire de Geert Wilders en Hollande, Robert Fico nouveau premier ministre de Slovaquie, tandis qu’en Bulgarie le président Rumen Radev veut gouverner « à la Orbán », sans compter les sondages favorables au RN et à Reconquête en France. Le populisme actuel représente une vague dont l’ampleur est mondiale, au point que l’on peut considérer qu’il représente un nouveau cycle politique. Il est l’image politique inversée de l’oligarchie mondialiste. C’est le fameux trilemme de Rodrik.

Selon la cléricature européiste contemporaine, c’est notre bien (commun ?) qui est en jeu. Rien n’est plus faux, un simple exemple : le 8 novembre 2023, la Commission européenne a recommandé aux Vingt-Sept d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine, la Moldavie, les Balkans occidentaux et d’attribuer le statut de candidat à la Géorgie. On se demande bien où est l’intérêt des peuples d’Europe occidentale de venir sur la sphère d’influence de la Russie qui avait envahi la Géorgie en 2008 pour soutenir les indépendantistes d’Ossétie-du-Sud et d’Abkhazie, et ainsi d’hériter de ce double irrédentisme , ajouté à un niveau de corruption que seule l’Ukraine peut lui disputer.

Érasme ne se faisait aucune illusion sur les intellectuels qui méprisaient le peuple et dont les vaines subtilités sémantiques de l’époque ressemblent furieusement à la logique du mantra européiste, à la manière de la scolastique décadente de la fin du Moyen Âge. Pour bien commencer l’année, nous avons choisi trois points de la politique de l’UE pour voir comment nous sommes embarqués dans la nef des fous. La monnaie, les élargissements, la liberté de la presse et d’opinion.

La fabrique européenne de fausse monnaie

L’Europe nous annonce donc l’arrivée de l’euro numérique (cf. Politique magazine de septembre 2023), on a vu combien il était un pacte de sujétion. Nous voudrions souligner aujourd’hui combien l’euro porte atteinte aux droits de propriété et aux libertés individuelles parce qu’il n’est adossé à aucun actif réel. Sa création représente les prémices de la confiscation du pouvoir politique, sa forme numérique va accentuer notre mise sous tutelle. L’artifice monétaire conduit à la suppression des libertés par la dette et la taxe exponentielle.

Même l’Allemagne qui assurait, un peu malgré elle, la résistance de l’euro comme caution pour les marchés, n’échappe plus à cette logique, elle est rattrapée par les déficits publics, par l’impôt inflationniste de la fausse monnaie euro. Dans ce contexte, la suppression voulue de l’argent liquide est une spoliation, un acte de tyrannie, une atteinte au droit de propriété puisque qu’une vraie monnaie ne peut être manipulée comme n’a cessé de l’être l’euro (le fameux QE). Dès lors, cette monnaie numérique nous fait entrer dans un système d’oppression numérique. La France va tester l’identité “numérique”, e-euro et carte d’identité, dans trois départements puisque Bruxelles a validé le principe. Ce système est une menace pour les libertés, la société orwellienne approche à grand pas.

L’élargissement de l’UE. Demain, pourquoi pas la Mongolie ?

Au demeurant on se demande comment cette UE incapable de contrôler les migrants à Lampedusa sera capable de contrôler les populations qui se presseraient à la frontière géorgienne. Voici la liste non exhaustive de ces peuples qui pourraient se présenter à ce qui serait la frontière de l’UE : Kiptchaks, Balkars, Koumyks, Nogaïs, Oghouzes, Azéris, Meskhètes, Turkmènes, Tchétchènes, Circassiens, Avars, Darguines, Koumyks, Lezghiens, Karatchaïs, Laks, Kalmouks, ces derniers parlant d’ailleurs une langue… mongole.

L’UE veut s’étendre dans une logique extensive mais avec des règles d’intensivité, les abandons de souveraineté diplomatique et monétaire et l’adoption des «  valeurs » européennes :  «  soyez LGBTQ+ et vous aurez l’argent ! », marché honteux et porteur, à terme, de tensions, comme en Pologne et en Hongrie. Quant à la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, ancienne diplomate française, elle a rencontré plusieurs dirigeants européens ces dernières semaines pour tenter de les convaincre de donner une chance à la Géorgie. Quelque chose comme la révolution orange, du Maïdan à froid. La révolution orange, quand Viktor Iouchtchenko et Ioulia Tymochenko, la pasionaria corrompue aux tresses blondes, poussèrent les feux d’une révolution qui bénéficia du soutien des États-Unis et de financements d’organisations américaines.

Pour ce qui est de l’Ukraine, d’ores et déjà, sans être entrée dans l’UE, au motif de soutien à sa cause, l’UE a assoupli les règles d’importations de produits agricoles ukrainiens, aussi le poulet ukrainien déferle sur nos marchés et les producteurs français subissent de plein fouet ce dumping de fait. C’est en vain qu’on cherche ici l’intérêt général. Quant aux agriculteurs français, déjà concurrencés par la Nouvelle-Zélande, les États-Unis et maintenant les accords avec le Mercosur, si d’aventure l’Ukraine entrait dans l’UE, cela pourrait préparer une jacquerie redoutable, les subsides de la PAC allant à l’Ukraine.

La société orwellienne à grands pas

Bruxelles demande à Tbilissi « des réformes en matière de justice, de système électoral » : on notera au passage que ceux qui demandent la réforme du système électoral ne sont pas élus ! Et de continuer : « [des reformes] de liberté de la presse et de lutte contre les oligarques ».

Liberté de la presse et oligarchie dans l’UE ? Qu’on se le dise, la presse est libre dans l’UE et d’oligarques, il n’y en a point ! Thierry Breton, commissaire (politique) européen, est démangé par un prurit de contrôle social, en promouvant le méga-fichier français TES (titres électroniques sécurisés) qui rassemble les données personnelles et biométriques des Français pour les cartes d’identité ou les passeports. C’est Atos, la société dont il fut le PDG, qui l’a mis au point, n’est-ce pas là un conflit d’intérêt oligarchique ? Ce TES ressemble furieusement au système promu par Bill Gates avec l’aide d’une entreprise indienne, le MOSIP (Modular Open Source Identity Platform), qui inclut l’identité, la santé et le paiement numérique. On s’interrogera aussi, en matière de presse, sur le petit nombre de ceux qui possèdent la presse en Europe, si les mots ont encore un sens. Quant à la législation européenne sur la liberté des médias (EMFA), on nous prépare une Arcom à l’échelle européenne, dont les mises en demeure, en France, depuis le 1er janvier 2022, vont toutes dans le sens de la doxa dominante. Dans la nef des fous, on aime les farces, le Sénat français enchérit : « pérenniser le financement de l’audiovisuel public, gage de son indépendance éditoriale », défense de rire et écoutez France inter !

On peut craindre un alignement européen sur le « modèle » français et la mise en place d’un contrôle social à la chinoise. Et le laboratoire en sera les jeux olympiques, une formidable occasion, comme le Covid, d’un nouveau confinement. Après le sanitaire, le ludique, mais tous  QRcodés ! À l’heure où l’on nous affirme que l’on ne peut pas contrôler 5 000 fichés S, il semble que contrôler 65 millions de Français est en revanche possible.

Vers un État européen

En vérité tout ceci doit conduire au rêve de Macron, un État européen, et c’est Mario Draghi, l’ancien Premier ministre italien et ex-président de la Banque centrale européenne (BCE), qui vend la mèche : « L’Union européenne est à un tournant critique de son histoire et il est désormais nécessaire qu’elle s’unisse pour  devenir un État ». Nous voilà prévenus, le Parlement européen a approuvé ces propositions de réforme des traités de l’Union mercredi 22 novembre, à une faible majorité, certes, afin de réunir une Convention pour la révision des traités. Autrement dit, un Lisbonne aggravé, avec la progression du vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil européen, instrument par excellence de la prise en otage des peuples et des nations européennes. Parions que tout cela se fera sans référendum.

 

Illustration : « Il n’y aura pas de ministère de la vérité en Europe. Le maître mot est “transparence”. » Thierry Breton, 25 août 2023, entrée en vigueur du Digital Service Act.

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