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Droite nationale et abstention en tête

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Droite nationale et abstention en tête

Les élections européennes vont se dérouler du 22 au 25 mai dans l’ensemble des pays membres de l’Union européenne. Environ 400 millions d’électeurs sont appelés à désigner 751 députés européens. Le sentiment national et l’abstention devraient une nouvelle fois être les acteurs majeurs de ce scrutin.

Parmi tous les indicateurs qui peuvent qualifier, identifier et soupeser l’adhésion d’une population à une cause, le vote représente un élément plus qu’objectif. Alors, les européennes ? Une élection pour rien ? Force est de reconnaître que le scrutin à venir ne va pas, une fois de plus, déplacer les foules. Les sondages indiquent d’ores et déjà que l’abstention sera massive. Entre 55 et 60 % selon les différents instituts.

Frein au vote

Depuis 1979, date à laquelle les députés européens sont élus au suffrage universel, l’abstention n’a cessé de gagner du terrain. En 30 ans, le taux moyen de participation est passé de 63 % à 43 %. Il est vrai qu’en 1979, seuls neuf pays votaient : l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Danemark, l’Irlande, le Royaume-Uni. En 2014, ce sont 28 pays qui sont concernés puisque la Croatie a rejoint l’UE, le 1er juillet 2013. Dans le même temps, le corps électoral n’a cessé de croître, passant de 181 millions de votants en 1979 à environ 390 millions pour cette année. On aurait pu croire que l’élargissement de ce corps électoral entraînerait une participation accrue aux élections européennes dans la mesure où les nouveaux adhérents profitent de la bonté financière des principaux pays sans réelle contrepartie contraignante. Assez paradoxalement, il semble que l’accroissement du nombre d’électeurs agisse au contraire comme un frein à la participation démocratique.

Vote obligatoire

Ainsi, les adhérents de fraîche date ne sont pas les meilleurs élèves pour l’élection de leurs députés européens. Loin s’en faut. Pour leurs premières élections en 1996 (après une adhésion le 1er janvier 1995), seuls 57,6 % des Finlandais s’étaient rendus aux urnes. Trois ans plus tard, aux élections européennes générales, ils n’étaient plus que 30% à aller voter. Et que dire de la Bulgarie et de la Roumanie qui, toutes jeunes adhérentes en 2007, ont affiché une abstention record de plus de 70 % lors du scrutin de… 2007 ?

Les bons élèves de la classe restent, invariablement, la Belgique, le Luxembourg et Malte qui affichent régulièrement des taux impressionnants de participation (autour de 90 %). Mais dans les deux premiers pays, le vote est obligatoire et les sanctions peuvent être lourdes en cas de non-participation : de 25 à 125 euros en Belgique. Au Luxembourg, les condamnations sont encore plus sévères : de 100 à 250 euros pour une première abstention non justifiée et de 500 à 1 000 euros en cas de récidive dans les cinq ans qui suivent.

70 sièges possibles

Le sentiment national, autre caractéristique cruciale de ce scrutin, devrait connaître un regain d’intérêt. L’Unité de suivi de l’opinion publique du Parlement européen (qui dépend de la direction de la communication) le reconnaît elle-même dans une étude publiée en août 2013 : « Une majorité d’Européens se sent national et européen (à 49%) et plus d’un tiers national uniquement (à 38%) ». Seuls 7 % des sondés se sentent d’abord européen et national. Et seuls 3% des personnes interrogées se sentent complètement européens !

Rien d’étonnant, donc, au fait que les sondages prédisent une poussée de la droite nationale. Au point que la fondation Robert Schuman craint que cette dernière « soit en mesure de bloquer les décisions au sein du Parlement ». En France, les sondages placent le Front national en tête de l’élection du 25 mai ou en deuxième position derrière l’UMP, avec des scores variant de 22 % à 24 %. En Autriche, un sondage prédit 19 % d’intentions de vote en faveur du FPÖ. En Angleterre, les eurosceptiques de l’UKIP sont crédités de 40% des intentions. En Finlande, l’Union démocratique du centre (UDC) a remporté 26,6 % des voix en 2011 alors que le parti Vrais Finlandais a fait son entrée pour la première fois sur la scène politique du pays avec 39 sièges sur 200 (19,1 %). Cette même année, le Parti du Peuple au Danemark obtenait 12,3 % des votes. En 2009, le parti populiste du Progrès en Norvège devient la deuxième force politique du pays avec 22,9% des suffrages lors des élections législatives. En Hongrie, le mouvement Jobbik (Pour une meilleure Hongrie) qui vient de remporter les législatives est bien placé pour obtenir 12% des voix et trois ou quatre sièges au Parlement européen. Seule l’Allemagne semble résister à cette flambée du « vote national ». Tant et si bien qu’à Strasbourg, l’UKIP pourrait passer de 9 à 20 sièges, le FN de 3 à 18, le PVV (Parti pour la Liberté – Pays-Bas) de 3 à 5, etc. En tout, la droite nationale devrait gagner plus d’une vingtaine de sièges pour en compter plus de 70 après le 25 mai.

UE : un « outil dictatorial »

Cette poussée des partis nationalistes est naturellement encouragée par l’euroscepticisme ambiant et par la désastreuse image renvoyée par les institutions européennes : inefficaces et bureaucratiques, elles sont tenues pour responsables du déclin économique des états-membres. « En outre, l’Union européenne est perçue comme un outil dictatorial aux mains des États européens les plus puissants et, plus particulièrement, de l’Allemagne, accusée à cette occasion de dicter ses exigences » (fondation Robert Schuman, Question d’Europe n°309). Aussi accusée de démanteler les états-nations, l’Union européenne perd en crédibilité, faisant ainsi le lit des sentiments nationaux. Selon l’Eurobaromètre publié en décembre 2013, l’image de l’UE est positive pour seulement 31% des personnes interrogées contre 48 % au printemps 2008. En outre, ils sont 66 % à considérer que leur voix ne compte pas en Europe et 43 % à se déclarer pessimistes sur le futur de l’Union.

Union difficile

Les droites nationales, soudées par une même pensée identitaire et anti-immigrationniste, sont en passe de gagner des sièges. Mais parviendront-elles à s’unir ? Aujourd’hui, leurs 47 députés se répartissent en deux groupes au Parlement européen : 26 appartiennent au groupe Europe, libertés, démocratie (ELD) tandis que 21 siègent parmi les non-inscrits. Pour s’unir, il leur faudrait dépasser quelques divergences idéologiques et historiques réelles. Ainsi de la question de l’État d’Israël ou du mariage entre personnes de même sexe… Il faut aussi remplir un critère irréfragable pour constituer un groupe parlementaire : réunir un minimum de 25 députés issus d’au moins un quart des États membres (soit 7 pays). Ce groupe leur permettrait de disposer d’un temps de parole proportionnel à leur taille ainsi que des moyens alloués à tout groupe par le parlement.

Autant d’éléments confirmant ce que disait un futur chef d’État, dès 1953: « La politique n’est rien d’autre que l’art des réalités. Or, la réalité, c’est qu’actuellement l’Europe se compose de nations. C’est à partir de ces nations qu’il faut organiser l’Europe et, s’il y a lieu, la défendre».

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