L'imagier
Nous aurions aimé vous montrer des photos du corridor reliant l’Arménie au Haut-Karabakh bloqué par des activistes azéris. Les 120 000 Arméniens de l’Artask sont isolés, et l’Azerbaïdjan a coupé l’approvisionnement en gaz de l’Artsakh, où l’hiver règne. Une catastrophe humanitaire est en cours sous le regard, qui se détourne, de l’Occident officiel, le soi-disant « monde libre » : le Conseil de sécurité des Nations Unies n’a pas réagi, l’Union européenne vient d’accorder 2 milliards d’euros de subvention à l’Azerbaïdjan et Josep Borrel, chef de la diplomatie européenne, qui qualifie de « crimes de guerre » les blocages russes de céréales ukrainiennes, a annoncé la décision du Conseil des affaires étrangères de l’UE d’arrêter la mission de surveillance en cours qui, ironie, était chargée de « surveiller la situation dans les régions frontalières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan afin de soutenir le renforcement de la confiance entre les deux pays et de permettre à l’UE de mieux soutenir le travail des commissions frontalières. » Nous aurions aimé, mais notre agence photo n’en a pas une seule. L’Arménie n’est pas un vrai sujet.