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Populicide de Philippe de Villiers

Ce livre est un cri ou peut-être une symphonie de cris : d’angoisses et de colère mais aussi d’amour et d’espérance.

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Populicide de Philippe de Villiers

Dans une première partie qu’il a voulue scientifique, l’auteur évoque les populicides de l’histoire à travers la mort des grands empires : empire d’Alexandre, empire de Rome ou des Incas, et le lecteur peut avoir un peu le sentiment de lire un traité de collapsologie. Cette théorie à la mode prévoit pour notre siècle une sorte de fin du monde dont les couleurs varient entre la catastrophe écologique et climatique et une forme laïcisée d’apocalypse ; les deux pouvant se mêler d’ailleurs dans un sentiment qui se rapproche de la grande peur de l’an mille que connût le Haut Moyen Âge.

Il est difficile de ne pas voir dans les évènements que nous vivons les prémices de ces catastrophes. À chaque fois, dans l’histoire, le populicide a été voulu par les prétendues élites du peuple qui en fut la victime. Les agitations de notre président et les aberrations des dirigeants de l’Union Européenne nous entraînent à l’évidence au délitement structurel ; celui-là même qui mena à la ruine nombre d’empires.

Mais Philippe de Villiers ne veut pas que la France meure et, dans la seconde partie, il libère son âme de poète pour chanter des odes aux Français qui referont la France. Il y a les anciens qui la portent dans leur cœur ; il y a ceux venus d’ailleurs qui en sont tombés amoureux ; il y a les jeunes gens qui la gardent dans leur âme comme un trésor ; il y a tous ceux qui l’ont trop connue pour accepter qu’elle disparaisse. C’est donc à sa renaissance fondée sur son histoire qu’il en appelle et on ne peut pas ne pas voir que cette œuvre est la vocation spécifique des jeunes générations. Elles arrivent en effet à un moment de l’histoire où nous avons épuisé toutes les formes possibles de régime politique comme tous les rêves idéologiques et où l’heure est venue de retenir du passé seulement ce qui fut fécond et positif pour en faire des pierres d’avenir. La connaissance et la lucidité s’imposent comme des nécessités, mais l’on peut surtout souhaiter que l’instinct de survie rendra évidentes les solutions nécessaires. La politique ressemble à l’amour dont le poète a raison de dire que :

« Les plus belles choses

Que nul ne propose

Se veulent et sont. »

Au-delà des calculs et des plans, c’est une main souveraine qui dirige les cœurs et l’Histoire et fera donc survenir les circonstances d’où sortira le Salut. Il suffira alors de les reconnaître.

Populicide est signé du mont des Alouettes. L’alouette est ce petit oiseau qui a gardé ce nom gaulois d’aloda que Jean Anouilh reprit pour dessiner la figure de Jeanne d’Arc. Dans sa pièce, il fait dire à Warwick, l’organisateur du procès de Rouen que Jeanne est comme le royaume de France, petit oiseau indomptable qui défie les filets du chasseur et qui ne sait que s’élever pour jeter ses petites notes claires dans le ciel. Le mont des Alouettes fut aussi dans les guerres de Vendée le lieu d’où les moulins annonçaient l’arrivée des Bleus et mobilisaient l’armée catholique et royale. Il fut aussi le lieu des plus grands rassemblements royalistes de notre histoire contemporaine. C’est le nom que Philippe de Villiers choisit pour la première radio libre qu’il fonda.

Philippe de Villiers est un éclaireur qui marche en tête pour dénoncer le mal sans aucune complaisance mais qui porte aussi la bannière derrière laquelle avancent les véritables chercheurs d’espérance !

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