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Un sac à dos et un héros

Le « héros au sac à dos » raconte son histoire. Toute simple. Un jeune homme, la bonne vingtaine dépassée, qui a philosophé sagement, théorisé le commerce et l’économie, parce qu’il faut bien le faire, mais qui cherche autre chose.

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Un sac à dos et un héros

Il appartient à une famille nombreuse, catholique, traditionnelle, il participe à tous les pèlerinages, aux activités des jeunes gens de son âge. Des cercles, des colloques, des conférences dont il espère que des étincelles jailliront. Sans être vraiment mal à l’aise, il a naturellement une certaine distance avec toutes les règles de la société moderne, ses habitudes, ses contraintes. Il n’a pas le souci de la réussite personnelle, professionnelle, financière, monétaire. Non pas qu’il soit indifférent, mais il cherche « autre chose ». Un « autre chose » qui lui parle, lui donne cette satisfaction dont il est en quête et qui est d’un autre ordre que l’ordinaire des jours.

Alors le voilà parti sur le chemin des cathédrales. Il partira du monastère du Barroux, seul, avec deux sacs, un dorsal et un ventral, et il marche, il marche longuement, indéfiniment, sur toutes les routes, sous tous les cagnards, sans préparation aucune, à la pure aventure, et il commence par le midi, puis trouve ses routes au gré des circonstances qu’il systématise autant qu’il peut : des dizaines de cathédrales, de basiliques, de monastères, le Mont-Saint-Michel bien sûr. Et il se passionne pour ses découvertes, se fait instruire par les gardiens des lieux, comprend de mieux en mieux l’art religieux, l’admire tout en pénétrant ses techniques et en exprime une sagesse qui lui soit propre ; comme il se nourrit des rencontres que ces randonnées lui occasionnent ; toujours ou presque, le gîte et le couvert, et surtout les conversations amicales, instructives, encourageantes, des prêtres, des évêques, des religieux et religieuses, des familles, des saintes gens.

Il se dresse, il agit spontanément, il se dirige sur l’agresseur

Et voilà-t-il pas qu’à Annecy, alors qu’il se repose assis sur un banc dans le parc public, il se trouve confronté à un homme bizarre, armé d’un grand couteau, qui se met à frapper des enfants dans leur poussette jusque dans l’espace qui leur est réservé. Alors il comprend tout à coup, il se dresse, il agit spontanément, il se dirige sur l’agresseur, se sert de son sac ventral pour le repousser, le chasser de l’espace des enfants tout en esquivant ses coups. Il le poursuit alors que l’agresseur veut continuer son carnage en s’attaquant aux vieillards. Puis enfin et rapidement d’autres personnes dont des gardes municipaux accourent ; l’homme est maîtrisé. Notre jeune héros raconte fort bien en quelques pages son expérience, sans s’attarder. Des minutes rapides mais si longues ! Et, après, le choc de la mise en réalité.

Le voilà devenu célèbre, toutes les radios, télévisions, toute la presse lui courent après. Aidé de ses parents, et oncles et tantes, et amis, il s’en tient au fur et à mesure à des décisions sages. Il reprend son pèlerinage des cathédrales mais décide d’en profiter pour expliquer ses motivations profondes, spirituelles. Il a réalisé des documentaires sur son tour de France et anime un compte Instagram sur Le chant des cathédrales.

Philippe de Villiers a tenu à le rencontrer pour l’aider de ses conseils. Le président Macron lui a décerné la Légion d’honneur. C’est son grand-père le général d’Anselme qui l’a décoré. Il a obtenu d’être invité aux cérémonies d’ouverture de la cathédrale de Paris comme il l’avait demandé. Lisez ce livre simple, beau, revigorant avec ses magnifiques illustrations d’Azélie Gauthier. Un cadeau de Noël pour tout jeune homme en quête d’absolu.

 

Henri d’Anselme, Sur le chemin des cathédrales, Fayard, , 2024, 255 p., 21,90 €

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