Civilisation
Juste un souvenir
Avec Myriam Boyer. Mise en scène de Gérard Vantaggioli. Avec la participation de Philippe Vincent
Article consultable sur https://politiquemagazine.fr
D’après La vie devant soi de Romain Gary (Émile Ajar). Mise en scène Cédric Bécu. Avec Rémi Guirimand (guitare), Marie-Estelle Hassaneen (Flûte), Caroline Michel (Chant).
Je m’appelle Momo, d’après La vie devant soi de Romain Gary (1975), écrit sous le pseudonyme d’Émile Ajar, est une histoire poignante qui prend racine dans les quartiers populaires de Paris où se côtoient délinquance et prostitution. Mme Rosa, vieille matriarche juive, recueille des enfants de prostituées pour les soustraire à l’Assistance publique. Momo, le petit arabe, est l’un de ses petits pensionnaires. L’entraide entre eux est naturelle, et l’amour, sans le nommer, est ce lien avec Rosa, maman de substitution dont Momo, âgé de dix ans, prendra soin jusqu’à la fin. Tantôt narrateur, tantôt incarné, le petit gavroche, à travers le récit de sa vie pleine de moment rudes, fait ressentir toute l’humanité et la bienveillance qui rendent la vie belle même quand elle est cruelle. Je m’appelle Momo est le regard d’un enfant sans racine qui se pose des questions sur cette vie devant lui sans plainte, sans mépris, souvent avec humour, grâce à la tendresse de Mme Rosa qui sut lui apporter l’amour dont tout enfant a besoin pour se construire : « Mme Rosa et moi, on peut pas sans l’autre, c’est tout ce qu’on a au monde ». L’adaptation de Cédric Bécu, portée avec délicatesse, poésie et humour par les trois artistes (comédiens et musiciens), est un condensé d’émotions qui souligne bien cette mise à distance du malheur face à la condition humaine. nMadeleine Gautier
Illustration : Photo theatre 1 © Noé Michaud