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Aux armes, citoyens !

Une proposition de loi visant à inscrire dans la Constitution le droit à l’avortement a été adoptée par l’Assemblée Nationale à une très large majorité.

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Aux armes, citoyens !

Nous ne savons pas encore, à l’heure où nous bouclons, ce que fera le Sénat mais il est à craindre que le vote aille dans le même sens. On dit que l’aboutissement d’une telle procédure n’est pas pour demain mais ceux qui ont gardé quelque mémoire de ce combat commencé en 1971 avec des propositions visant seulement à autoriser l’avortement dans des conditions exceptionnelles savent que l’acharnement des partisans de la culture de mort ne se relâche pas et que ce qui paraissait invraisemblable est devenu une réalité. Jérôme Lejeune le disait à l’époque : cette exception deviendra un droit et ce droit une obligation. Qui peut penser qu’une objection de conscience subsistera face à un droit doté de la force constitutionnelle ?

Nous savons par expérience ce qu’il ne faut pas faire : se battre sur des détails de procédure sans aborder le fond du sujet. La question n’est pas que juridique. Elle est morale, philosophique, théologique et, dans un certain sens, eschatologique. Elle appelle la mise en œuvre de toutes les ressources de l’intelligence et de la force dans un combat qui ne s’arrêtera que lorsque la vérité de la science, du droit, de la philosophie, de la théologie et du respect de la vie sera reconnue. C’est pourquoi, à l’opposé d’une simple défense en position de retraite sur des détails de procédure, il importe d’opposer à cette provocation une véritable contre-attaque dont l’objectif est d’inscrire dans la Constitution le respect de la vie humaine de la conception à la mort naturelle.

Constitutionnaliser le droit à la vie !

Cette proposition est conforme à la vérité scientifique qui nous dit que dès la conception la vie humaine est là – et l’embryon a les droits d’une personne. Elle est conforme à la morale naturelle qui interdit de porter atteinte à la vie humaine innocente. Elle est conforme à la « métaphysique naturelle de l’esprit humain » et, bien sûr, à la théologie. Elle prend en compte la dimension eschatologique de ce combat qui est l’affrontement entre la Vie et la Mort en délimitant clairement la place de chacun.

L’inscription du respect de la vie humaine de la conception à la mort naturelle est bien du domaine de la Constitution car cette vertu, au sens fort du mot, est constitutive de l’être de la nation que l’État a pour première mission de protéger contre les forces de mort. Il se peut que les membres de cet État aient perdu le sens de cette finalité, mais le peuple, dont le service et la protection sont les seules raisons d’être de cet État, lui, garde le droit de réclamer ce respect de la vie, de façon imprescriptible, et rien ni personne ne pourra lui retirer ce droit. Malgré la carence ou contre l’inconscience de ses gouvernants et de ses députés, le peuple a le droit de prendre la parole et le devoir de se mobiliser pour sa survie et la survie de la nation dont il est l’incarnation présente. C’est, pour lui, un cas objectif de légitime défense. Aux armes, citoyens ! 

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