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Inquiétant

Ça se sait et ça se dit de plus en plus ; et pas seulement dans les cercles habituels des milieux catalogués si facilement par l’information officielle comme de droite et d’extrême droite. Les gens ne sont plus dupes de Macron, de son personnage en toute occasion surjoué, de sa faconde incontinente et par moment délirante, de ses jugements autant péremptoires que contradictoires, de ses manœuvres et contre-manœuvres continuelles, de ses solutions-miracles aussi répétitives qu’évanescentes.

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Inquiétant

Credit:Elias Neil Benleulmi/SIPA/2402291434

« Des actes, pas des paroles », disent les pauvres gens exténués. L’opinion générale du pays incontestablement n’en peut plus ; cela s’est vu, évidemment, au Salon de l’agriculture. De plus en plus, chaque déplacement, chaque intervention exigeront une préparation soignée, un tri des participants, une mise en scène adaptée aux circonstances, un aménagement et un contrôle du terrain pour éviter l’incident majeur ; et d’autant plus que l’homme devient de plus en plus imprévisible dans ses comportements et ses propos, eux-mêmes de plus en plus risqués, voire dangereux dans des situations difficiles, tragiques, qui peuvent tourner en catastrophe immaîtrisable. Macron n’en a cure ; il croit dominer les événements et il prétend imposer sa conception. Quoi qu’il en coûte !

Tant sur la scène nationale où il excite pratiquement et continûment, jusque dans les cérémonies officielles, à la guerre civile en polarisant toutes ses attaques sur le Rassemblement National, que sur la scène internationale où il parle et agit comme s’il détenait un commandement en chef effectif pour l’Europe et l’Occident. Voilà qu’il déclare à lui seul, au nom du Droit et de la Justice, en appelant à une mobilisation militaire européenne avec tout le matériel disponible, une guerre générale qui peut devenir totale, quasiment mondiale, en tous cas européenne, à propos du conflit russo-ukrainien, fondamentalement local, en profitant d’une réunion de chefs d’État européens rassemblés par ses soins à l’Élysée, le lundi 26 février.

Une pathologie de la personnalité

Le comble de l’impertinence de sa déclaration qui frise la démesure irrationnelle et maladive, fut atteint quand, après les avoir convoqués sur son unique initiative, en leur dissimulant délibérément son intention finale, il révéla par ses propos qui avaient l’allure d’un communiqué en forme de proclamation, le but recherché qu’il s’était assigné à lui-même, et dévoila ainsi le véritable objet jusque-là caché d’une telle réunion qu’il n’avait en réalité conçue qu’à cet unique effet. D’où la violente surprise et même le scandale desdits chefs d’État ainsi manipulés à leur insu et engagés malgré eux dans un processus dont ils ne veulent à aucun prix, alors que Macron expliquait tout uniment qu’il était déjà entamé, qu’on le veuille ou non, que c’était la suite logique des engagements passés et des résolutions prises et qu’il était nécessaire d’avoir le courage d’aller jusqu’au bout des programmations antérieures.

Ce n’est plus de l’audace, c’est du culot, encore du culot, toujours du culot. Les gouvernements européens, même les plus proches de l’Ukraine comme la Pologne ou l’Angleterre, ont tous fait savoir qu’il n’était pas question d’entrer dans un tel processus. Ils ont fait connaître leur indignation. Peu importe pour Macron qui se trouve contrarié et même ridiculisé. Le gamin immature poursuit sa course folle. Le problème est qu’ayant réussi à mettre la main sur l’État français et, par ce biais, croit-il, comme il l’a signifié dans ses grands discours, en particulier en Sorbonne et à Davos, sur l’Europe et même sur une sorte de gouvernance mondiale, il se juge habilité à trancher de tout, à poursuivre ce qu’il considère comme son œuvre, à tout faire pour abattre l’hydre réactionnaire aux têtes sans cesse renaissantes, qualifiée par ses soins de fasciste, à s’établir comme le juge suprême du Bien et du Mal, en portant ses perspectives personnelles au-delà des prochaines élections européennes du mois de juin et au-delà même des élections présidentielles de 2027.

L’avenir qu’il envisage ne saurait être heurté ni bouleversé par ces échéances. Donc il anticipe et se donne le droit de créer des situations irréversibles. Il est pressé et n’hésitera pas à passer outre toutes les oppositions, aussi bien sur le plan intérieur que sur le plan extérieur. C’est toute sa stratégie et qui explique tout. D’où cette volonté abrupte toujours en éveil qui se moque des contradictions, pourvu que sa détermination réussisse à franchir les obstacles ; d’où ce dessein implacable d’instrumentaliser tous les éléments de pouvoir en France, en Europe, pour façonner au plus vite cette réalité nouvelle dont il rêve, toujours quelque peu confuse, comme chez tous les paranoïaques et comme il se doit dans ce genre de vision, sur laquelle il pense à rebondir demain et après-demain. Il n’y a pas à s’étonner de discerner dans ces traits de plus en plus accentués le portrait du Dictateur, tel que l’a peint Chaplin dans son fameux film. Il s’offusquerait, comme sa macronie, d’une telle représentation. Et pourtant s’il croit malin de dénoncer le fascisme et de rejouer les scénarios des années 30, il devrait se regarder dans le miroir ridicule de sa suffisance, de son outrecuidance, de son ambition démesurée pour saisir à quel point il se configure de plus en plus au modèle qu’il prétend proscrire.

La France, instrument de son destin

Au lieu de prendre de la hauteur et de la distance, il s’implique à fond, il exige, il rappelle à l’ordre, il téléphone à longueur de jour et de nuit, il apprend fiches, notes et chiffres, il ne délègue jamais. Il est devenu l’unique diplomate de la France, – et ce qui reste de vrais diplomates sont effrayés des conséquences de son action et de ses gesticulations – ; mais aussi bien il est le ministre de l’Agriculture qui décide de tout – en 62 mesures ! C’est grotesque ! Il fallait voir la tête de Fesneau –, et encore le ministre de l’Intérieur qui fait et défait les lois avec ses amis du Conseil constitutionnel et l’aide de toutes les associations aux ordres ; il dirige les finances de la France où Le Maire n’est plus chargé que de faire accroire à l’opinion qu’elles seront sous peu rétablies et sous contrôle ; et ainsi de tout, vendant la France à l’encan, livrant aux capitaux du Qatar qui alimente financièrement l’islamisme et les mosquées salafistes, les trésors technologiques français – pour 10 milliards ! –, bradant tous nos fleurons et s’imaginant qu’il construit ainsi le monde de demain, avec l’argent, toujours l’argent qui est son véritable moyen de gouvernement. Et son dieu. La gloire mondaine, le pouvoir, l’argent ! Il s’enivre de cette puissance ; il oublie qu’elle est maligne et qu’elle l’entraînera au-delà des limites du raisonnable, lui qui se croit la raison incarnée. Comme une sorte de Logos chargé de refaçonner le monde dans la lumière de son intelligence face aux ténèbres de l’obscurantisme.

C’est pourquoi il n’hésite pas. Et, par exemple, il a décidé de constitutionnaliser l’avortement : « le droit ou la liberté ? » Mais ce n’est là qu’argutie pour tenter chez les consciences de droite de se faire une raison de l’effroyable et implacable rigueur de ce droit au massacre d’innocents, programmé désormais par la loi fondamentale française comme l’expression obligée du droit nouveau de la société nouvelle. Dont la France se vante aux yeux de l’univers !

Il n’y a pas à se tromper : c’est voulu par Macron, pertinemment, comme moyen de rassembler derrière lui le malheureux pays qu’il a divisé par ailleurs dans tous les autres domaines. C’est sur ce plan sociétal, abominable, qu’il réalise la fausse unité de la France, en fait totalement éclatée par des politiques stupides. C’est là qu’elle est substantiellement la République et c’est là que lui l’incarne. Il le sait parfaitement. À quoi lui sert son ton mélodramatique pour parler des souffrances endurées par des innocents ? Franchement, quelle hypocrisie ! Et quelle honte pour tous les chrétiens et même les non-chrétiens qui se veulent honnêtes, d’entrer dans ce jeu affreux du macronisme qui les tient par la démagogie et qui accomplit ainsi tous les objectifs du seul véritable programme républicain, celui de ceux qui se sont emparés depuis si longtemps de la République pour en faire l’instrument d’une volonté totalement dévouée à la Puissance du Mal, oui, de Celui qui fut trompeur et homicide dès le commencement. Cela en dit long sur les perversités du pouvoir ; toute cette agitation, toute cette rhétorique n’est rien d’autre qu’un appareil de tromperie métaphysique. Honneur aux trop rares élus qui ont le courage de dire non au Négateur de tout droit qui se déguise comme l’octroyeur et le dispensateur de tout droit ! Et, bientôt, viendra le tour de l’euthanasie. Et puis… et puis… tout s’ensuivra.

Le mal-être français

Macron ne s’arrêtera pas là. Il a son plan ; il est obstiné, malgré ses contradictions, voire stupidement obstiné : 13 heures au Salon de l’agriculture, rien que pour braver l’opposition et battre tous les records de présence. Mais cette même obstination ne manquera pas de lui jouer des tours. Car, au-delà des unanimités apparentes et trompeuses, il reste en lui-même un principe de division, en raison même de l’institution présidentielle qui n’est plus aujourd’hui qu’un enjeu personnel sur lequel les citoyens sont sommés de se ranger en camps opposés. Plus rien à voir avec un arbitre, un rassembleur, une personnalité au-dessus des luttes partisanes, consacrée par définition au seul intérêt national, une fonction telle que l’ont définie nos princes de la Maison de France et encore dernièrement le Prince Jean, comte de Paris.

Toutes les institutions françaises aujourd’hui sont viciées par ce vice constitutif. Et ces institutions auraient besoin pour s’assainir d’être reconsidérées et réaménagées, en tenant compte de la réalité des pays, des territoires, des populations, des traditions et, tout simplement, de la vie concrète des gens qui vivent humainement dans leur famille, de leur travail, et qui veulent être protégés par leur patrie.

Macron, sa macronie, les politiciens surtout de gauche qui ne pensent et ne vivent que dans et par leur idéologie, n’entrent jamais dans ces considérations. Ils ne veulent même pas les envisager. D’où le malaise français qui est un mal-être. Rien n’est fait pour le peuple. Tout n’est pensé que sous forme de subventions, d’aides momentanées, de systèmes bureaucratiques contrôlés par les administrations et sans cesse complexifiés. Sur quoi prospèrent toutes les compromissions et prévarications possibles. Voyez la dernière invention macronienne déjà signalée : l’agriculture en 62 mesures ! Et encore l’immigration régulée par une loi qui n’est pas une loi mais un avorton de loi, et qui autorise tous les passe-droits. Et ainsi de suite. Il est normal que les Français aient le sentiment qu’on leur enlève leur France. Tout va dans le même sens.

Cependant il est prévisible que le monde politicien, surtout autour de Macron, va se déchirer. Les ambitions vont percer. Un Bayrou, un Philippe ont pris leur distance ; leurs critiques seront de plus en plus acerbes. Macron n’est plus un atout. Le petit univers macronien risque de subir des séismes. Attal s’épuisera à courir après la chimère de la succession ; la candidate de Renaissance aux européennes est trop falote pour donner un coup d’arrêt à la dégringolade du macronisme dans les intentions de vote comme dans les évaluations d’images. Darmanin ne songe plus qu’à son seul avenir et, vraisemblablement, il n’est pas le seul.

Le plan macronien

Le contexte est délétère et institutionnellement adultéré ; il se détériore et se disloque chaque jour davantage dans une insécurité sociale, politique, économique, culturelle, financière ; et personne ne sait plus jusqu’où, la faillite risquant de s’ajouter à l’émeute et réciproquement. Macron qui voit sans voir une telle situation dans la poursuite vaine de ses chimères, ne pense concrètement qu’à son image. Son narcissisme en est obsédé. Il est en perpétuelle recherche de posture. Son besoin irrépressible d’exister le pousse aux limites de la pathologie. Il faut se méfier chez lui du fait avéré que la transgression, depuis son adolescence, est son mode de fonctionnement. Il veut se distinguer constamment par son comportement. Les observateurs qui s’interrogent sur un tel personnage, comprennent de plus en plus que l’homme se veut systématiquement au centre du jeu, de tous les jeux.

Le danger est là, dans le fait qu’il place sa personnalité au cœur des problèmes quels qu’ils soient – agriculture, conception de la vie, Ukraine, Russie, Afrique – dans la quête éperdue du regard des autres. Ses décisions ne sont jamais qu’une façon de se flatter lui-même. Les chefs africains ont compris, quant à eux, la raison fondamentale de son arrogance. Son discours se ramène toujours à cette perpétuelle autosatisfaction. Il se fait son propre récit dans lequel ses choix sont héroïcisés, idéologisés et finalement exemplarisés. Il n’est pas jusqu’à sa compréhension du passé qu’il ne réduise à cette même volonté de faire une leçon qui soit valorisante pour sa propre personne. C’est ainsi qu’il se pense un chef. Tout esprit un peu sagace peut imaginer et craindre les conséquences d’une telle psychologie qui possède malheureusement un tel pouvoir de décision. La France intérieure de résistera pas à sa manière de gouverner : les Français sérieux le constatent avec effroi.

La reprise de la CED

Mais il y a plus grave. C’est que Macron est persuadé qu’il est fait pour réaliser dans sa plénitude l’Union européenne. La France n’est pour lui qu’un tremplin. Les échéances futures le poussent à progresser hâtivement vers l’accomplissement de son destin personnel dont il est littéralement obsédé. La situation internationale lui offre des opportunités d’intervenir. Il l’a déjà fait ; mais ce qui se passe le convainc de profiter de telles occasions pour avancer dans son plan. L’heure est venue, pense-t-il et dit-il, de faire l’Europe de la Défense. Ce qui a échoué en 1954 – car les Français n’en voulaient pas, de gauche comme de droite –, la Communauté européenne de Défense, il est temps pour lui de la créer, de l’imposer, de la réaliser et, s’il le faut, à marche forcée. C’était l’un des premiers plans des pères fondateurs, les Robert Schuman, les Jean Monnet. Les circonstances se prêtent à un nouvel essai et lui, Macron, est l’homme idoine que l’histoire va consacrer.

La guerre en Europe, aux frontières européennes, oblige, pense-t-il, à reconsidérer la question dédaignée par les peuples et les gouvernements, versatiles, aveuglés par l’égoïsme populaire et l’orgueil national, pusillanimes dans leurs objectifs. Cette fois il ne saurait être question de dire non. La nécessité est là ; elle fait loi. Les vrais Européens ne peuvent que le comprendre ; les institutions européennes ne pourront que marcher dans une telle entreprise. Ursula Von der Leyen est en accord profond avec son cher Macron. Ensemble que ne vont-ils réussir ?

Maintenant les dés sont jetés : la France doit s’impliquer totalement. Plus de refus, de réticences de la part des militaires et des industriels. Tout doit se penser et se créer en commun. Anglais, Allemands, Polonais et tous les autres ne peuvent qu’approuver. Les Allemands à qui Macron et ses prédécesseurs ont déjà énormément concédé – ils ont mis la main sur beaucoup de programmes français depuis trente ans, jusqu’à Ariane VI – devraient enfin dire oui, alors qu’ils ne cessent obstinément de dire non, préférant l’allié américain et la garantie de son bouclier. Et, d’ailleurs, le chancelier Olaf Scholz a bien précisé que le plan de réarmement allemand serait allemand.

Oui, mais la guerre est là se dit Macron, avec ses urgences ! En matériel et, maintenant, en hommes : les Ukrainiens sont exténués. Et les Américains font des difficultés pour aligner les milliards de dollars nécessaires et promis, et sont eux-mêmes au bout de leurs possibilités matérielles. Si Trump emporte l’élection présidentielle, l’OTAN en subira le contrecoup.

D’où l’idée facile : la CED sera l’OTAN de l’Europe. Macron a déjà pensé à tout : il a créé, de son propre chef, la Communauté politique européenne (CPE), au cours d’un conseil européen en juin 2022 où il a obtenu l’accord des 27 ; mais la CPE a l’avantage de compter tous les pays européens dans sa structure, de l’Angleterre à la Turquie, et y compris l’Ukraine. Malin, le Macron ! Gageons que cette structure qui n’est pour le moment qu’un forum, va se transformer sous l’impulsion macronienne en une sorte d’OTAN d’Europe qui devra se munir d’une défense propre et appropriée, telle que Macron la conçoit pour l’avenir, en forme de Communauté européenne de Défense.

Il s’y voit si bien que son esprit qui essaye d’anticiper les situations futures, a imaginé de réunir les chefs de gouvernement dans le cadre européen pour les mettre sous la pression de la guerre imminente, de la guerre déjà présente, de l’armement à fournir et à créer, de la Défense européenne à promouvoir. L’ennemi est là. Aux armes, Européens ! Poutine est le méchant, Macron est le champion du droit et de la justice ; l’Europe n’a plus qu’un but à poursuivre : se constituer en puissance militaire sous l’autorité vigilante de Macron !

L’ennemi extérieur est ainsi désigné qui doit faire l’union de tous les autres. Macron a pris son risque, comme il dit. La première partie n’est pas gagnée. Mais il prépare la seconde. De même sur le plan politique français, il ne cesse d’indiquer et de dénoncer l’ennemi intérieur : au-delà du Rassemblement national, le nationalisme français qui est son véritable adversaire. Attal marche dans la combine de cette double désignation de l’ennemi extérieur et intérieur, en traitant le RN de troupes de Poutine, ce qui est inadmissible et scandaleux. Macron, par cette opération, pense établir solidement sa position personnelle qui lui importe au plus haut point – c’est même la seule chose qui lui importe – et dégager, au-delà des échéances électorales, un avenir qui favorise sa destinée. Mais… Il y a beaucoup de mais. Quem vult perdere Jupiter, dementat. Les symptômes sont déjà là !

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