Connaissez-vous « Humana Vox » ? Peut-être non, et c’est bien dommage…

Imaginez une chapelle du XIVe siècle, non loin d’Angers, une de ces charmantes et blanches angevines en forme de reliquaire, qui vous accueille avec ses pierres un peu usées, ses fresques un peu effacées, ses ogives gracieuses qui dessinent le ciel et la lumière…Vous êtes assis là, un soir en France, et vous n’avez rien d’autre à faire qu’à attendre,sans impatience, que  l’heure sonne. Autour de vous, les sièges se garnissent, on se salue, on s’installe, on bavarde gaiement.

Et puis le silence se fait, car les artistes arrivent et vous font face : ce sont trois hommes, jeunes, souriants, presque timides, au maintien sans apprêt. A gauche, le pianiste, à droite, le joueur de balalaïka, au centre, le chanteur, qui est le chef.

Et ces trois jeunes Français vous emmènent, avec leur art, et  leur simplicité enthousiaste ; ils vous emportent, pourrait-on dire, sous ces gracieuses ogives françaises, au cœur de la vieille Russie.

Avec une voix, un piano, une balalaïka, vous voici dans cette Russie qui chante, travaille, accouche, rêve et pleure, et les voûtes angevines dessinent la plaine immense, le fleuve géant, des traîneaux tintinnabulant dans la neige, des grands feux entourés de silhouettes dansantes, et l’amour, la fête, la mort et les larmes.

Le piano plante et renouvelle les décors de steppes, de villes aux bulbes dorés, il déploie les volutes des nuages vagabonds, fait briller les moirures de l’eau sous le soleil, fait courir le vent dans les blés lourds, incendie le crépuscule.

La balalaïka égrène à toute vitesse ses notes acrobates, elle vibre, monte et descend le long de la joie et du chagrin, de la douleur et des souvenirs : sous les doigts agiles, elle déplie ses écharpes brillantes, et vous jette au visage ses poignées de graines étincelantes, elle roule ses notes folles, du plus ténu au plus strident, ronde joyeuse, nostalgique ou endiablée.

La voix, la voix du chanteur, si droit, si sobre et mesuré dans ses gestes, debout entre ses deux compagnons, c’est tout cela et quelque chose de plus ; c’est presque indicible, car c’est une voix humaine, donc portant un supplément de mystère ; mais vous sentez bien qu’elle vous touche, vous tire hors de vous-même, pour un voyage dans l’âme russe, en perpétuelle gésine entre la douceur et la violence, entre le rire et les larmes, entre la haine et la tendresse, entre  la plainte et le triomphe, entre l’enfer et Dieu ! Les inflexions du baryton-basse vont et viennent sur cette échelle de Jacob où se croisent la joie et la colère, l’humilité et l’orgueil, l’ange et le démon !

« Humana Vox », implantée à Angers, est consacrée à la promotion du chant, auprès de tous, que ce soit en chœur, individuellement ou collectivement, dans les entreprises, les écoles, ou les hôpitaux : car le chant, selon Gérald Martin son créateur, ne s’épanouit pas seulement lors de récitals et de concerts, en hommage à Bach, Schubert ou Rachmaninov ;  il est proposé aussi aux travailleurs, aux enfants, et  aux malades grâce à des formations proposées in situ, afin qu’ils y goûtent et le fassent entrer dans leur vie.

Ami lecteur, bien loin du tumulte de notre malheureux pays en crise, voilà ce que « Humana Vox », jeune PME française est capable de vous offrir, en France.

Pour tout renseignement : contact@prieure-saint-augustin.org