Depuis quelques années, l’Alsace, grâce à ses marchés de Strasbourg, de Colmar et d’ailleurs, survivance des anciennes grandes foires de décembre, s’est médiatiquement imposée comme la région où l’on sait le mieux célébrer Noël. En termes moins choisis, cela signifie que la Nativité y est devenue un fabuleux prétexte à gagner de l’argent et pousser à la consommation.
Les Alsaciens, si fiers de leurs traditions, ne le sont pas fatalement de cette dérive commerciale. Noël, qu’il conserve ou pas son caractère religieux, est d’abord une fête de famille empreinte de rêve, d’amour et d’espérance. Comment, en ressuscitant les vieux rites, cuisinant les gâteaux de jadis, préparant le sapin, renouer avec cet esprit ? Catherine Graesbeck l’explique dans ce petit album qui doit beaucoup aux remarquables illustrations de Guy Untereiner.
Noël en Alsace, de Catherine Graesbeck, Ouest-France, 70 p, 8,90 €.