Civilisation
Juste un souvenir
Avec Myriam Boyer. Mise en scène de Gérard Vantaggioli. Avec la participation de Philippe Vincent
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Une rentrée théâtrale est toujours une promesse en laquelle il faut croire. Mais comme une corrida rituelle, le résultat peut être soumis aux caprices de l’époque et aux aléas du moment avec les engouements ou rejets parfois incompréhensibles. Toutefois certaines annonces semblent bien prometteuses.
• On se souvient de la merveilleuse performance de Maxime d’Aboville dans Une leçon d’histoire de France I & II. Il nous avait offert deux leçons d’histoire captivantes, épiques et érudites, en faisant revivre quelques-unes des plus belles pages de notre littérature, de Michelet à Dumas, en passant par Chateaubriand, Victor Hugo ou encore Saint-Simon. Nous avions écrit une chronique élogieuse sur ce brillant exercice que l’acteur reprend à partir du 15 septembre.
Au Théâtre de Poche-Montparnasse, le dimanche, partie I à 14 h 30 – partie II à 16 h.
• Mais Maxime d’Aboville, nous réserve aussi une grande surprise. Dans une mise en scène de Damien Bricoteaux, il s’empare de la légende du grand acteur et monstre sacré, Michel Bouquet. Dès 1943, l’artiste découvre sa vocation d’acteur et en fait un sacerdoce. Débutant avec Albert Camus, il servira les plus grands auteurs de son siècle dont dernièrement Eugène Ionesco. On retrouvera donc dans ce même théâtre le spectacle Je Ne Suis Pas Michel Bouquet, d’après Les Joueurs, entretiens de Michel Bouquet avec Charles Berling (Grasset).
À partir du 4 septembre, du mardi au samedi à 19 h.
• Avant de quitter le Théâtre de Philippe Tesson et de sa talentueuse fille, il est à souligner que Marion Bierry, fille de l’ancien seigneur de ce lieu, met en scène et interprète Marie-Antoinette, de Stefan Zweig. L’auteur dresse le portrait d’une héroïne royale plongée dans la tragédie sanglante de la Révolution française.
À partir du 5 septembre, du mardi au samedi 19 h, dimanche 15 h.
• Sous le signe de la gaieté et du franc rire on pourra se précipiter à La Comédie Française pour assister à La Puce à l’Oreille de Georges Feydeau. Ce vaudeville a été créé en 1907 puis il fut repris par notre théâtre national notamment en 1978 par Jean-Laurent Cochet. Cette nouvelle édition sera sous la direction Lilo Baur. Cette fameuse et désopilante pièce met en scène des personnages endiablés et des couples adultères qui se croisent à l’hôtel du Minet-Galant où le garçon de l’hôtel, Poche, est un sosie du mari d’une des dames impliquées dans cette sarabande effrénée.