Exposition « Caravane de La Mémoire : Les tirailleurs sénégalais avant, pendant et après la première guerre mondiale » au mois de mai à Rueil Malmaison.
En 1857, Le Gouverneur de la Colonie, Louis Faidherbe, crée le corps des tirailleurs sénégalais. Le décret fut signé immédiatement par Napoléon III. Les tirailleurs ne sont pas exclusivement Sénégalais, certains sont recrutés en Afrique de l’Est ainsi qu’en Afrique centrale et occidentale. En 1895, ils participent à la conquête de Madagascar, et participent à la pacification de ce pays jusqu’en 1905.
En 1914-1918 lors de la Première Guerre mondiale, 200 000 tirailleurs sénégalais se battent sous le drapeau français, dont plus de 135 000 en Europe. 30 000 d’entre eux trouveront la mort et beaucoup en sont revenus blessés ou invalides.
Au cours de la guerre, ils se couvrent de gloire à la bataille d’Ypres (22 avril au 24 mai 1915), lors de la prise du Fort de Douaumont en octobre 1916. Ils participent à la bataille du Chemin des Dames en avril 1917 ainsi qu’à la bataille de Reims en 1918. Les tirailleurs sont aussi engagés en mer Noire, en 1919, au cours de e l’intervention française dans la guerre civile russe contre les Bolcheviques.
Les tirailleurs sénégalais ont été surnommés par Léopold Sédar Senghor les « Dogues noirs de l’Empire ». De nombreuses citations leur ont été attribuées et leur drapeau portait la Croix de Guerre avec quatre palmes et la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire. Ces décorations symbolisent leur loyalisme et courage.
En souvenir de cette épopée et à l’occasion du centenaire de la Grande guerre, l’Association Solidarité Internationale présidée par Monsieur Gilbert Lahaye 1, a décidé de travailler sur les questions de mémoire et de filiation. Suite à cette étude, l’association a décidé de réaliser et mettre en œuvre une exposition intitulée « Caravane de de la mémoire : les tirailleurs sénégalais avant, pendant et après la première guerre mondiale ». Elle a reçu le label de la Mission du centenaire. Jean-Paul Gourévitch, en a été nommé en 2015 commissaire scientifique. Docteur en sciences de l’information et de la communication, il est connu pour ses études sur les migrations, l’Afrique, l’islamisme radical et la littérature de jeunesse. Ecrivain et essayiste il a publié plus d’une soixantaine d’ouvrages.
Les objectifs de cette action sont de mettre en lumière, une partie de l’histoire de la France, souvent occultée et de rendre hommage aux tirailleurs sénégalais afin de se réapproprier l’histoire commune et pleine de complexité entre le continent africain et la France.
L’exposition est conçue comme un événement itinérant et mobile. Le dispositif de l’exposition, se compose de 36 panneaux traitant des grandes thématiques et de trois lieux emblématiques. De nombreux supports sont utilisés sous forme de maquettes en grandeur nature, vidéos, peintures, photos, livres, musiques et sons.
En partenariat avec les établissements scolaires et les lieux culturels dans les villes concernées, des outils pédagogiques (plaquettes, livrets, etc.), sont mis à la disposition des enseignants et des élèves pour leur permettre de préparer au mieux la visite de l’exposition.
L’exposition s’articule autour des thèmes suivants :
La situation de l’Afrique à la veille de la guerre 14/18 ;
La genèse du concept « Tirailleurs sénégalais »
L’image de l’africain en occident et de l’occidental en Afrique ;
La présentation du contexte général de la guerre 14-18 ;
La mobilisation dans l’empire colonial ;
L’intervention des tirailleurs sénégalais en Afrique, en Europe et Asie mineure, qui s’articulera autour de la mise en scène des événements en trois lieux : Fréjus (France), Le chemin des dames (France) et Mora (Cameroun).
Ces lieux seront reconstitués pour mettre en scène des portraits d’hommes et de femmes qui les ont traversés et marqués de leurs empreintes : le général Mangin, le capitaine Von Raben, Charles N’Tchoréré, Lucie Cousturier, Blaise Diaigne, Nivelle, etc. ;
La vie quotidienne des tirailleurs : solitude, camaraderie de front, marraines, etc. ;
La situation et le rôle des femmes restées au pays ; L’après-guerre : le retour au pays, les retrouvailles et les déceptions. La transformation de l’image du blanc dans la société africaine/ la transformation de l’image du noir dans la société occidentale.
Les conséquences lointaines de 14/18 : d’une guerre à l’autre.
L’exposition inaugurée à Vitry-sur-Seine le 11 novembre 2015, est reprise dans de nombreuses villes de France jusqu’en 2018. Elle résidera du 3 au 28 mai 2016 à Rueil Malmaison dans les Hauts de Seine.
*illeExposition : « La caravane de la Mémoire. Les Tirailleurs Sénégalais »
Médiathèque Jacques Baumel 15-21 Boulevard Maréchal Foch
92500 Rueil-Malmaison Tél : 01 47 14 54 54
Horaires d’ouverture : Mardi : 10h – 18h30, Mercredi : 10h – 18h30, Jeudi : 13h – 20h0, Vendredi : 13h – 18h30 et Samedi : 10h – 19h0. Fermé le dimanche et le lundi.
1 Solidarité Internationale, Association Déclarée, active depuis 12 ans. Implantée à Vitry Sur Seine (94400). 35, Rue Ampère, 94400 Vitry Sur Seine (www.association-solidarite-internationale.com). Elle est spécialisée dans le secteur d’activité des Arts du Spectacle Vivant.