Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, d’où l’actuel Ordre de Malte tire son origine, s’ils perdurèrent, ce qui ne fut pas le cas de leurs rivaux, les Chevaliers du Temple, ne bénéficient pas de la même popularité. C’est à cette injustice qu’Alain Demurger, médiéviste spécialiste des Croisades et des ordres militaires, a remédié en publiant, en 2013, cette étude minutieuse et complète dont paraît l’édition semi-poche.
Fondés par des marchands amalfitains afin de secourir les pèlerins malades, les Hospitaliers devinrent, au XIIIe siècle, face aux nécessités géostratégiques de la Terre Sainte, moines guerriers, sans renoncer cependant à leur vocation caritative. Après la perte des États latins d’Orient et la dissolution du Temple, dont ils récupérèrent en partie l’immense fortune, les Hospitaliers, repliés à Rhodes, ne renoncèrent nullement à combattre l’Islam en Méditerranée. Au point de se dire « voués chasseurs de Turcs ».
Cet aspect, Malte choisit souvent de l’ignorer aujourd’hui, préférant aux gloires militaires celle, plus discrète, des œuvres de miséricorde corporelle. Alain Demurger n’a pas ce genre d’oubli. Il dit tout, dans le détail. Son livre érudit ne s’adresse pas au grand public mais tous ceux qui s’intéressent aux Croisades seront à leur affaire.
Les Hospitaliers, de Jérusalem à Rhodes, d’Alain Demurger, Tallandier Texto, 624 p., 12,80 €.