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Meurtre par procuration

Lorsqu’on évoque les mythiques studios britanniques de la Hammer, c’est généralement pour ne retenir qu’un répertoire fourni de films d’horreurs ou fantastiques, de qualités inégales mais désormais inscrits, par certains cinéphiles avertis, au rang de films « cultes », eu égard, précisément, à leur provenance et, surtout, à un exceptionnel savoir-faire scénaristique et esthétique.

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Meurtre par procuration

Fondée en 1934 par William Hinds et Enrique Carreras, la Hammer (nom inspiré du quartier londonien de Hammersmith où habitait Hinds) connaîtra véritablement son essor à partir des années 1950, certes avec des films de genre, tels la science-fiction (The Quatermass Experiment de Val Guest, X The Unknown, sa suite thématique, de Leslie Norman, le classique The Curse of Frankenstein du génial Terence Fisher), l’épouvante avec Dracula (Le Cauchemar de Dracula, pour l’exploitation française) avec un Christopher Lee qui supplante à jamais Bela Lugosi (pourtant assurément excellent en son temps) dans le rôle du fameux vampire (qu’il endossera dans pas moins de six films), The Mummy (La Malédiction des pharaons), The Curse of the Werewolf (La Nuit du loup-garou), tous trois du même Terence Fisher ou encore Le Redoutable Homme des neiges (à nouveau de Val Guest). Les studios se risqueront également dans le domaine de l’aventure avec Le Serment de Robin des Bois (toujours de Fischer), honorable sans être éclatant, le policier fantastique avec le sommital et fischerien Hound of the Baskerville (dans lequel Peter Cushing et Christopher Lee se donnent la réplique dans une adaptation particulièrement réussie de l’œuvre célèbre de Conan Doyle) ou encore le thriller. Dans ce domaine, on peut affirmer que les artisans de la Hammer se sont parfois surpassés. Que l’on songe à Paranoiac (avec un Oliver Reed aussi inquiétant qu’ambigu) ou au très hitchcockien Hysteria, tous deux de Freddie Francis, ou encore au très dérangeant et glaçant Never Takes Sweets from a Stranger (Méfiez-vous des inconnus, Cyril Frankel) au titre suffisamment évocateur pour n’avoir aucun doute quant au thème traité, sans oublier le perturbant The Nanny (Confession à un cadavre, avec une Bette Davis littéralement habitée par son rôle) ou le terrifiant Hurler de peur, de Seth Holt, voire l’oppressant Fanatic (avec une certaine Stefanie Powers dans son premier rôle).

Enfermée dans un asile d’aliénés

L’on ajoutera à cette liste le très efficace Nightmare, dont le titre français donne également celui de la présente chronique. L’adolescente Janet, pensionnaire dans une institution pour jeunes filles, est la proie de nombreux cauchemars traumatiques. Très jeune, elle a assisté au meurtre de son père sauvagement poignardé par sa mère dans le lit conjugal. Depuis ce jour, sans jamais que son esprit ne soit intégralement au repos, elle vit dans la terreur d’avoir hérité de la folie de sa mère, enfermée dans un asile d’aliénés. Son tuteur, l’avocat Henry Baxter, décide de la rappeler chez lui et la confie à une infirmière, Grace Maddox. Alors qu’elle croyait retrouver un semblant d’équilibre et de douceur au sein d’une maisonnée dont la domesticité se met volontiers en quatre pour l’entourer d’affection, l’étudiante va se trouver entraînée dans une effroyable machination. Réalisé en 1964 par Freddie Francis et scénarisé par Jimmy Sangster, cet étonnant huis-clos aux accents fantastiques réunissait les deux principaux atouts pour être considéré, encore aujourd’hui, comme une impeccable réussite du thriller psychologique. Francis fut d’abord caméraman pour John Huston (Moby Dick) et Jack Cardiff (Amant et fils), avant de se mettre à la réalisation avec les succès précités (auxquels on doit ajouter, notamment, L’Empreinte de Frankenstein et Dracula et les Femmes) et qui firent la fortune de la firme britannique. Celui qui sera aussi directeur de la photographie de David Lynch (Elephant Man, Dune), compte parmi les meilleurs artisans du film d’horreur (on peut, sans rougir, le rapprocher d’un Roger Corman) et de suspense. Mais reconnaissons que sans Jimmy Sangster au scénario (lui-même s’essayera à la réalisation avec un bijou tel que Sueurs froides dans la nuit), ces brillantes réalisations ne seraient peut-être pas passées aussi bien à la postérité. Dès 1951, il forma un amical et solide tandem avec Terence Fisher, pilier des studios hammériens, avec lequel il collabora à de nombreuses reprises. Sangster possédait un réel talent d’écriture et savait se montrer des plus imaginatifs pour sublimer le plus terne des récits, comme en témoigne sa réécriture des mythes de Dracula et de Frankenstein.

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