Les jurés, pour notre joie dégoûtée, enchaînent tous les stéréotypes possibles, tous les poncifs moraux, toutes les esthétiques convenues. C’est alors que les soldats du Califat font irruption chez Drouant mais découvrent les jurés en pleine transe fécale (oui…), ce qui les déroute dans leurs projets de rédemption par le carnage : de quoi auraient-ils l’air d’abattre ces déchets ?… L’Automne ou le sac de Rome est une farce érudite, et même précieuse, cruelle et libératoire qui entend remettre la littérature officielle à la place qu’elle mérite. Le flot de ce juste mépris est porté par une langue qui mélange l’argot, les jeux de mots et les termes rares : exercice virtuose, et donc élitiste.

Wisielec, L’Automne ou le sac de Rome. Æthalidès, 2024, 180 p., 19 €