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Marco Vichi : Le commissaire Bordelli

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Il fait une chaleur atroce en ce mois de juillet 1963 à Florence. Tandis que la Toscane suffoque, le commissaire Bordelli, ancien héros de la Résistance italienne, profite de la tranquillité estivale pour se livrer en paix à la nostalgie, fréquenter des amis peu présentables, rêver au grand amour attendu en vain toute sa vie et s’offrir quelques bons repas. Cette paix est hélas troublée par la découverte, dans une villa des beaux quartiers, du cadavre de la signora Pedretti Strassen. De prime abord, rien de suspect : cette dame mûre, riche et encore séduisante, a succombé à une violente crise d’asthme. Reste que la victime était certes asthmatique mais que ses crises, rarissimes, étaient dues uniquement à l’inhalation du pollen d’une plante tropicale fort peu commune en Italie … Un pollen qui n’a pu atterrir tout seul dans sa chambre …
La dame avait des neveux pressés d’hériter. En possession, toutefois, d’un alibi en béton armé, ce qui n’impressionne pas outre mesure Bordelli, écœuré de la méthode employée pour supprimer une personne qui lui est, quoique à titre posthume, fort sympathique.
Marco Vichi a choisi, alors que le polar est parti dans une surenchère de violence sadique, d’en revenir aux manières des années 60, quand la littérature policière restait dans le non-dit et la pudeur. Ce premier roman est pourtant beaucoup plus qu’un simple pastiche et l’on s’attache autant à l’ambiance autant qu’aux personnages volontairement décalés de cette histoire aigre douce.

Marco Vichi : Le commissaire Bordelli, 10-18 ; 215 p ; 17€

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