Nicolas Le Floch, marquis de Ranreuil, a regagné sa Bretagne pour la naissance de son premier petit-fils mais, ce qui devait être une pause bienvenue dans sa vie dangereuse se mue en piège redoutable. À peine échappé à un mystérieux attentat, rappelé d’urgence à Paris, il est victime d’une seconde agression  puis, sitôt arrivé, embastillé sous une accusation de meurtre …

S’agit-il d’éloigner du couple royal, dépassé par les événements et toujours plus impopulaire, l’un des seuls hommes susceptibles de l’aider à échapper aux périls menaçants ? De l’empêcher de porter assistance à son vieil ami Pigneau de Béhaine, désormais évêque d’Adran en Cochinchine, revenu en France afin de négocier un traité d’alliance entre Nguyen Anh, le souverain vietnamien au trône fragilisé, et Louis XVI ? Qui menace la sécurité du petit prince Canh, placé sous la protection du prélat ? Et qui a osé s’emparer du sacro-saint sceau de Cochinchine, symbole de la légitimité royale, dont l’évêque était le gardien ?

Le Floch, cible de triades asiatiques, de sbires bataves, d’agents anglais, aura fort à faire pour y voir clair dans l’un des pires imbroglios de sa carrière.

Le commissaire aux affaires extraordinaires vieillit bien. Ce quatorzième volume de ses aventures se révèle l’un des meilleurs de la série. Sur un fond historique toujours aussi parfaitement documenté, l’intrigue, tandis que l’orage révolutionnaire grossit à l’horizon et laisse pressentir des choix douloureux ou tragiques, est tordue à ravir et garantit au lecteur un excellent moment.

Jean-François Parot : Le Prince de Cochinchine, Lattès ; 445 p ; 19 €.