Civilisation
Vauban pour toujours
1692, le duc de Savoie franchit le col de Vars, emporte Embrun, puis Gap. Louis XIV demande à Vauban de fortifier le Queyras.
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À Créon, qui a refusé des funérailles à Polynice, révolté contre la cité, et promis le châtiment suprême à quiconque lui donnerait une sépulture, Antigone réplique : « je ne croyais pas, certes, que tes édits eussent tant de pouvoir qu’ils permissent à un mortel de violer les lois divines ; lois non écrites, celles-là, mais intangibles. Ce n’est pas d’aujourd’hui ni d’hier, c’est depuis l’origine qu’elles sont en vigueur et nul ne les a vues naître. »
Ces mots que Sophocle prête à la princesse grecque suffisent à résumer ce qu’a toujours été le droit naturels, base, depuis la nuit des temps et dans toutes les civilisations, de société qui l’ont spontanément accepté.
Le rejeter a longtemps paru impensable tant il a partie lié avec la nature humaine.
Pourtant, c’est bien sa disparition qu’entérinent ces lois « sociétales » qui mettent à mal le mariage ou le respect de la vie. Évolution prévisible d’une monde en rupture avec l’ordre voulu par Dieu et conçu par les générations qui nous précédèrent. Si le droit naturel émane de la divinité qui l’a inscrit dans le cœur des hommes, il est normal qu’une société en révolte contre Dieu se débarrasse de cette composante essentielle du droit abusivement considérée désormais comme une émanation du christianisme. Ne reste qu’à l’exclure de la pensée et de la volonté du législateur … Avec toutes les conséquences que l’on sait.
Des lors, aucune restauration de l’ordre social n’est envisageable sans retour à ce qui fut la base de toutes nos sociétés. Encore faut-il expliquer ce qu’est le droit naturel.
En retracer l’histoire, analyser les fondements philosophiques et religieux, montrer les altérations et interprétations, dire comment et pourquoi sa destruction est devenue une nécessité révolutionnaire, et tout cela en quelques dizaines de pages, est une gageure.
Le professeur Philippe Pichot-Bravard l’a relevée, avec éclat. Cela ne surprendra car il est l’une des plus remarquables intelligences de la pensée catholique actuelle et son petit livre est porteur de grands enseignements.
Le professeur Pichot-Bravard sait mettre ses connaissances, ses réflexions, à la portée de tous, de sorte qu’on le suit avec un vif intérêt tandis quand, après avoir montré la conformité du droit naturel avec la nature humaine, évoqué Aristote et saint Thomas d’Aquin, il raconte l’affrontement entre cette interprétation de la loi, fondée sur la justice et la recherche du bien commun, et celle, née du nominalisme, qui s’imposa en tant qu’émanation de la volonté du Prince, ou du peuple.
A compter du XVIIIe siècle, abandonner le droit naturel participe du combat contre Dieu et la monarchie.
Ce sont des chapitres à faire lire d’urgence à tous ceux qui n’auraient pas compris sur quoi repose notre ordre politique actuel et quels buts il poursuit.
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