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« Les récompenses sont aux portes de tes rêves » (Max Rippon)

Après avoir obtenu son Prix de piano et de musique de chambre au Conservatoire Gabriel Fauré, Urbain Rinaldo, natif de Baimbridge en Guadeloupe, se perfectionne à l’École Normale de Musique de Paris dans la classe de Marc Poujol, disciple d’Alfred Cortot.

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« Les récompenses sont aux portes de tes rêves » (Max Rippon)

Diplômes de piano, analyse et histoire de la musique en poche, cet artisan complet choisit d’exercer ses talents sur scène au service d’un patrimoine culturel méconnu. Il affirme sa personnalité dans l’improvisation piano-chant, écrit ses textes et met en musique les grands poètes des XIXe et XXe siècles (Hugo, Verlaine, Apollinaire) ainsi que des contemporains (Eugen Kluev) sans oublier les auteurs antillais – source d’inspiration inépuisable – dont il aime particulièrement le rythme. Mélange hybride, sa musique fusionne la tradition de la chanson française et les cadences de son île natale.

En 1998, Urbain Rinaldo fait ses premiers pas au Limonaire, véritable laboratoire artistique, qui permet à des débutants de côtoyer des grands noms de la chanson à textes comme Allain Leprest, Isabelle Aubray, Sapho et bien d’autres. Il écume ensuite les petites salles parisiennes (Club des poètes, Forum Léo Ferré, etc.) et se produit au Festival de Giverny, au Petit Théâtre de Poche (Saint-Étienne), au Festival en Cavale (Moulins-sur-Allier), au festival Première rencontre autour du piano (Guadeloupe), au Festival off d’Avignon, à la Maison André-Breton (Saint-Cirq-Lapopie), au festival Chansons au Pays des Lavandes,…

« Le Brel de la Guadeloupe »

Son parcours artistique est ponctué de rencontres essentielles. En 2003, en vacances en Guadeloupe, il découvre Balles d’or du grand poète marie-galantais Guy Tirolien. Subjugué par la force mélodique et rythmique de ces vers, il décide de mettre en musique certains poèmes. « Entendre la poésie antillaise résonner sous ses doigts et dans sa voix est une exaltation proche de la transe ; comme si cette poésie était universelle et définitivement à nous » estime son confrère Christian Paccoud.

En 2005, il fait la connaissance de Max Rippon, autre poète de Marie-Galante. Cette collaboration aboutit en 2010 à l’élaboration d’un premier album, Un dimanche de novembre, sur des extraits du recueil Débris de silences. Urbain donne ainsi des concerts à l’Université de Fouilole, à la Médiathèque Caraïbe de Basse-Terre et à la Médiathèque du Lamentin. En 2011, il est invité au salon du livre de Paris et fait la connaissance d’Ernest Pépin qui lui demande de mettre en musique plusieurs de ses textes : « Urbain Rinaldo est un magicien inspiré. Il a converti mes poèmes en un partage musical rythmé par la nuit de mon « Jardin de nuit » sans pour autant perdre le sens créole de la Guadeloupe. »

Celui que Pluton magazine considère comme « le Brel de la Guadeloupe » sort son deuxième album Paroles à chuchoter sur des poèmes de Guy Tirolien, Max Rippon et Ernest Pépin. Secondé par de fidèles complices, le compositeur-interprète y célèbre les écrivains ultramarins, sertissant leurs textes évocateurs d’une musique expressive et enjouée. Rappelant les grands de la chanson française – Yves Montand, Jean Ferrat ou Serge Lama –, sa voix chaude et ses intonations exaltent les douleurs exacerbées du peuple meurtri tout autant que l’allègre sensualité des nuits caraïbes.

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