Civilisation
Juste un souvenir
Avec Myriam Boyer. Mise en scène de Gérard Vantaggioli. Avec la participation de Philippe Vincent
Article consultable sur https://politiquemagazine.fr
Mise en scène Jean-Christophe Barbaud. Interprété par Frédéric Schmitt
Les carnets de Harry Haller, extrait du Loup des Steppes de Hermann Hesse (1877-1962), adoubé œuvre phare de la littérature du XXe siècle, nous propulse au cœur de la condition humaine. L’auteur nous donne à voir sous les traits de Harry Haller, qu’on imagine sans peine être son double, un homme tiraillé entre les deux aspects de sa personnalité : cultivé mais égaré dans un monde qu’il ne saisit pas, se donnant lui-même le nom de « loup des steppes » en rapport avec son côté solitaire et sauvage. Harry vit une profonde crise existentielle. Au bord du suicide, un inconnu lui tend « le traité du loup des steppes » l’invitant à poursuivre le difficile chemin de cette transformation, à faire de lui un être humain « en enrichissant sa dualité ». Une autre rencontre inattendue, prénommée Hermine, l’antidote à son mal être, l’initie aux plaisirs simples, à voir d’autres aspects de la réalité en l’entraînant dans un monde onirique que symbolise le « Théâtre magique » réservé « aux insensés ». Dans une mise en scène de Jean-Christophe Barbaud, Frédéric Schmitt, seul sur scène, dans un décor minimaliste, donne à son rôle une densité d’interprétation fascinante où se rejoignent pour notre plus grand plaisir la magie de la littérature et le génie du théâtre. Le loup des steppes est ce voyage initiatique où chacun, s’il le souhaite, apprendra à « écouter cette satanée musique radiophonique de la vie ». Le spectacle sera présenté à l’Espace Saint-Martial dans le cadre du Festival d’Avignon Off.